Conséquence de la crise ukrainienne, l’Elysée avait, dans un premier temps, menacé d’annuler le contrat. Selon des sources militaires, le premier des deux porte-hélicoptères commandés par les Russes en 2011 devrait probablement être livré. Outre les conséquences financières – 1,2 milliard d’euros pour la valeur des deux navires, plus des pénalités de 250 millions d’euros –, l’annulation de la livraison pouvait par ricochet compromettre les négociations de vente de Rafale aux Indiens, grands alliés des Russes. Ce n’est pas tout.
D’après une source russe, les Indiens auraient aussi manifesté un intérêt pour les Mistral. La DCNS (l’ex-Direction des constructions et armes navales) et l’OSK, son équivalent en Russie, auraient évoqué une collaboration pour répondre à un appel d’offres lancé par les Indiens sur 3 à 5 « équivalents Mistral » pour un budget de 3 milliards d’euros. Une aubaine en période de crise budgétaire ! « Ce projet-là avait de grandes chances d’aboutir, la France ayant le bon produit, et la Russie le bon relationnel et la connaissance parfaite des réalités industrielles indiennes », confie un proche du dossier. Pour l’instant, il est resté lettre morte.
@flabarre