Plusieurs hauts dirigeants de la Coalition nationale des Forces de la Révolution et de l’Opposition syrienne ont rappelé, le 21 novembre, sur quelles bases et à quelles conditions celle-ci entendait participer aux négociations de paix de Genève 2.
Vice-président de la Coalition, Farouq Tayfour a d’abord confirmé que la délégation de l’opposition aux négociations de Genève 2 sera « unique et unifiée ». Il a affirmé que « la déclaration de Londres des Etats Amis du Peuple syrien constituera la référence de base de la Coalition à Genève ». Il a indiqué que « la Coalition a constitué deux équipes pour préciser sur quelles bases elle entend participer aux négociations. L’une de ces équipes sera chargée d’expliquer sa position et les principes qui la sous-tendent à l’Armée syrienne libre, aux Conseils locaux et aux autres organisations révolutionnaires en Syrie. L’autre dialoguera avec la communauté internationale pour lui exposer en détail ce que le peuple syrien attend et exige de cette conférence ».
Selon lui, l’Iran ne peut jouer aucun rôle à cette occasion. Il considère en effet que « l’Iran, qui est associé à l’assassinat des Syriens, fait partie du problème et ne peut donc en aucune manière contribuer à la solution ». Il a par ailleurs critiqué l’indifférence manifestée par la communauté internationale face à la mort des Syriens et dénoncé le refus des Russes d’entendre les autres points de vue sur la Syrie.
Pour Badr Jamous, secrétaire général de la Coalition, « c’est exclusivement à cette dernière que revient la responsabilité de constituer la délégation de l’opposition à Genève 2. La Coalition n’ira pas en Suisse pour y faire de la figuration, mais pour parvenir aux objectifs des négociations tels qu’ils figurent dans les conditions de la Coalition ».
Louaï Safi a insisté de son côté sur le fait que la Coalition, dont il est le porte-parole, « n’acceptera la présence d’aucun autre organisme lors des négociations de Genève 2 », considérant que celle-ci est « la seule partie habilitée à choisir les membres de la délégation de négociation à la conférence ». Il a averti la communauté internationale que « la décision de la Coalition de participer n’est pas séparable des précisions qui l’ont accompagnée, à savoir la nécessité d’un abandon du pouvoir de Bachar al-Assad, le transfert du pouvoir à une structure de gouvernement intérimaire dotée de la totalité des prérogatives présidentielles, militaires et sécuritaires ». La Coalition a également conditionné sa présence à Genève à « l’accès des caravanes de secours à la totalité des régions actuellement encerclées et à la libération immédiate de tous les détenus ».
De son côté, l’Armée syrienne libre a salué « toute solution politique fondée sur le principe du jugement des criminels et à la mise en place d’une structure intérimaire disposant de toutes les prérogatives », y compris l’exclusion de Bachar al-Assad et de son entourage de l’avenir de la Syrie.