En dépit de la répression sanglante qui se déroule à huis clos depuis 3 mois, l’opposition syrienne à l’intérieur du pays vient de nous faire, à travers la déclaration des comités de coordination syriens (version arabe, version anglaise), une démonstration éclatante de sa grande maturité politique.
Pour éviter l’enlisement du pays dans la violence, l’option actuelle du régime, l’opposition propose une vision future de la Syrie ainsi qu’un processus qui permettrait au pays de sortir de la crise actuelle.
L’arrêt immédiat de la répression et de la violence, la tenue d’un congrès national dont le seul objectif serait d’instaurer les moyens et les principes qui ouvriraient la voie à un régime démocratique, la définition des principes guidant le cadre de la vie publique du peuple syrien, et enfin décréter que la révolution populaire est la seule et unique source de la légalité politique dans le pays, n’ayant pour objectif que la liberté, l’égalité et la dignité. Voilà les 4 piliers de cette déclaration.
Malgré la violence inouïe du régime, voici comment l’opposition syrienne, longtemps désignée comme absente sinon au mieux islamiste, nous montre la voie de la transformation pacifique et démocratique. Ne sommes-nous pas clairement devant l’aboutissement naturel des révoltes tunisiennes, égyptienne et libyenne réunies ?
Ne nous acheminons-nous pas vers la cristallisation d’une voie démocratique pour le Moyen-Orient.
Non, et sans dévaloriser son importance, la révolution du Cèdre, de février 2005 au Liban, n’a pas été le déclencheur des révoltes arabes actuelles. Car elle ne portait d’autre objectif que faire sortir l’occupant du pays. Elle n’a pas réussi son autonomie en ne s’émancipant pas de la structure politico-confessionnelle de la classe politique actuelle, qu’elle soit du 14 ou du 8 mars.
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