Le Monde.fr avec AFP
Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), est sorti du siège de la FIFA après environ huit heures et demie d’audition, lundi 15 février, devant la commission de recours de la FIFA pour contester sa suspension de huit ans de toute fonction liée au football et s’est dit « content de la manière dont ça s’était passé ».
« Cela a été une bonne audition, très bien menée par des gens sincères, et je suis content de la manière dont ça s’est passé. Maintenant on verra comment ça se passe », a déclaré l’ancien capitaine de l’équipe de France.
Deux témoins de poids
M. Platini a notamment présenté deux témoins, Jacques Lambert, actuel président du comité d’organisation de l’Euro 2016, et Angel Maria Villar Llona, président de la fédération espagnole et vice-président de l’UEFA, pour prouver l’existence du fameux contrat oral passé entre lui et Joseph Blatter.
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MM. Platini et Blatter, jusqu’ici les personnages les plus puissants de la planète football, sont en effet tombés en raison du paiement controversé de 1,8 million d’euros du Suisse au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002 sans contrat écrit.
Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération de cette mission réalisée par l’ex-triple Ballon d’or auprès du président de la FIFA entre 1999 et 2002. Les magistrats de la FIFA, eux, les ont jugés coupables « d’abus de position », de « conflit d’intérêts » et de « gestion déloyale », écartant toutefois la charge de « corruption ».
Au tour de Blatter
L’audition de M. Platini a débuté à 11 h 30 et s’est terminée vers 20 heures. Avant de pénétrer au siège de la FIFA, le Français avait glissé quelques mots à la dizaine de journalistes présents.
« Je ne me bats pas pour mon avenir, mais contre l’injustice. Si j’avais quelque chose à me reprocher, je serais en Sibérie à me cacher de honte », a notamment déclaré l’ancien joueur vedette de la Juventus.
L’audience de M. Platini sera suivie mardi par celle de Joseph Blatter, président de la FIFA démissionnaire, frappé de la même sanction. Ces deux auditions en appel ont lieu alors que la campagne électorale bat son plein pour l’élection à la présidence de l’instance suprême du football mondial, prévue le 26 février à Zurich.
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