Un carnage a eu lieu dans la salle de concert du Bataclan où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées.
D’autres fusillades ont fait une trentaine de morts dans différents cafés et restaurants du Xe et XIe arrondissement et des explosions ont également retenti à proximité du Stade de France.(Retrouvez ici le live de la soirée de vendredi)
Huit des assaillants auraient trouvé la mort pendant la soirée, dont sept en se faisant exploser.
François Hollande a décrété l’état d’urgence et annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières. La plupart des partis ont annoncé la suspension de la campagne des régionales.
Suivez en direct l’évolution des événements de la journée avec Libération (si ce live ne s’ouvre pas dans votre application,cliquez ici).
L’Etat islamique revendique les attaques à Paris
L’Etat islamique a diffusé un communiqué revendiquant les différentes attaques qui ont eu lieu à Paris vendredi soir. L’EI explique avoir «pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe, Paris». «Huit frères portant des ceintures d’explosifs et des fusils d’assaut ont pris pour cible des endroits choisis minutieusement à l’avance au cœur de la capitale française […]. Paris a tremblé sous leurs pieds et ses rues sont devenues étroites pour eux. Le bilan de ces attaques est de minimum 200 croisés tués.»
«La France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu’ils restent les principales cibles de l’Etat islamique et qu’ils continueront à sentir l’odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade. […] Cette attaque n’est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et tirer des leçons.»
Sarkozy : «Intégrer le fait que nous sommes en guerre»
Verbatim.
Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a également pris la parole ce samedi matin. «Nous devons comprendre les raisons pour lesquelles de telles attaques sont possibles et en tirer les conséquences, a estimé l’ancien président de la République. Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre. Notre politique de sécurité intérieure également. Nous avons besoin d’inflexions majeures pour que la sécurité des Français soit pleinement assurée. Au delà du nécessaire état d’urgence et des contrôles aux frontières, nous soutiendrons toutes les décisions qui iront dans le sens d’un renforcement drastique des mesures de sécurité qui permettront de protéger la vie de nos compatriotes. Notre nation doit être soudée. Notre histoire est chargée d’épreuves, nous avons toujours su les surmonter, nous surmonterons celle-ci avec sang froid, détermination et force.»
Nicolas Sarkozy a par ailleurs précisé qu’il s’était entretenu avec François Hollande dans la matinée et qu’il le rencontrerait dimanche matin.
Hollande : la France agira «avec tous les moyens qui conviennent»
Verbatim.
François Hollande s’est exprimé : «Les familles sont dans le chagrin, la détresse, le pays est dans la peine. J’ai pris un décret pour proclamer le deuil national pour trois jours. Toutes les mesures pour protéger nos citoyens sont prises dans le cadre de l’état d’urgence.
Des militaires patrouilleront en plein Paris tout au long de ces prochains jours. La France, parce qu’elle a été agressée, lâchement, violemment, sera impitoyable à l’égard des barbares de Daesh. Elle agira avec tous les moyens qui conviennent, dans le cadre du droit, avec tous les moyens, intérieurs et extérieurs, en concertation avec nos alliés qui eux-mêmes sont visés par cette menace terroriste.
En cette période si grave j’en appelle à l’unité, au rassemblement, au sang froid et je m’adresserai au parlement réuni en Congrès à Versailles lundi soir, pour rassembler la nation dans cette épreuve. La France est forte et même si elle peut être blessée elle se lève toujours, et rien ne pourra l’atteindre, même si le chagrin nous assaille. La France est solide, active, elle est vaillante, et elle triomphera de la barbarie. L’histoire nous le rappelle et la force que nous sommes capables aujourd’hui de mobiliser, nous en convainc. Mes compatriotes, ce que nous défendons c’est notre patrie et bien plus que cela, ce sont nos valeurs d’humanité et la France saura prendre ses responsabilités.