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Le Hamas s’implante au Liban avec l’aide de l’Iran, affirme le chef du Shin Bet

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Nadav Argaman affirme que le groupe terroriste palestinien basé à Gaza est prêt à un nouveau conflit avec Israël

Le chef du service de sécurité du Shin Bet a déclaré dimanche que le Hamas implante une base au Liban avec le soutien des Iraniens dans le cadre d’efforts actuels pour renforcer ses liens avec « l’axe chiite » de la République islamique.

S’adressant aux ministres lors de la rencontre hebdomadaire du cabinet, Nadav Argaman a averti que le groupe terroriste palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, a « continué d’investir des moyens considérables en préparation d’un futur conflit, même au détriment du bien-être de ses citoyens ».

Selon le chef de Shin Bet, le Hamas, plus de trois ans après les dernières hostilités, est « prêt pour un conflit avec Israël ».

Pourtant, a-t-il expliqué, le groupe subit également une « détresse stratégique », pris entre sa volonté de maintenir la trêve avec Israël, de calmer sa population et de se réarmer.

Argaman a noté que les trois dernières années depuis la guerre de 2014 à Gaza, connue en Israël comme l’Opération Bordure protectrice, ont été les plus tranquilles en « trente ans ».

Alors qu’il était, au départ, une ramification des Frères Musulmans sunnites, le Hamas a maintenu une relation avec l’Iran et ses alliés au cours des années et « continue de renforcer ses liens stratégiques avec l’axe shiite », a déclaré Argaman.

Le mois dernier, le nouveau dirigeant du Hamas a déclaré avoir restauré les relations avec l’Iran et se prépare pour des hostilités futures avec Israël.

Yahya Sinwar, le nouveau chef du Hamas à Gaza, pendant l'inauguration d'une mosquée à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 février 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)

Yahya Sinwar, le nouveau chef du Hamas à Gaza, pendant l’inauguration d’une mosquée à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 février 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)

Yahya Sinwar a déclaré aux journalistes que l’Iran est maintenant « le soutien financier et militaire le plus important » de l’aile armée du Hamas. Il a déclaré qu’avec l’aide de l’Iran, le Hamas accumule de la puissance militaire en préparation pour une bataille pour la « libération de la Palestine ».

Le Hamas « développe notre force militaire afin de libérer la Palestine », a déclaré Sinwar, mais il a également souligné qu’il ne cherche pas la guerre pour le moment « et fait tous les efforts pour éviter une guerre… mais en même temps, nous n’avons pas peur de la guerre et nous y sommes prêts ».

« Le soutien militaire iranien au Hamas… est stratégique », a-t-il ajouté en déclarant que la relation était « devenue fantastique et était revenue à son ère précédente ».

Le chef du Shin Bet n’a pas précisé où la base du Hamas serait en train d’être construite au Liban, même si un terroriste du Hamas de premier plan, Saleh al-Arouri, a été repéré à Beyrouth. Al-Arouri a déménagé au Liban après son expulsion du Qatar en juin, et est actuellement hébergé par le groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l’Iran, dans son bastion de Dahieh, selon un reportage de la Deuxième chaîne de juillet.

Le Liban est largement vu comme étant faible et ouvert à l’influence étrangère, tout particulièrement de l’Iran, dont le représentant, le Hezbollah, siège au Parlement libanais.

L’Iran aurait construit au moins deux installations souterraines dans le pays pour fabriquer des missiles et d’autres armes pour le Hezbollah.

En mars, le journal Kuwaiti al-Jarida a annoncé que l’Iran avait créé plusieurs installations à environ 50 mètres en dessous du sol et les avaient protégées de plusieurs couches de défense en vue d’un potentiel bombardement aérien israélien, citant un responsable anonyme des Gardiens de la révolution iranienne.

Le chef de l’armée israélienne Gadi Eizenkot a déclaré en juin qu’Israël se trouvait au milieu d’une campagne majeure pour contrecarrer les tentatives par l’Iran, la Syrie et le Hezbollah pour s’armer avec des missiles disposant d’une plus grande précision.

Gadi Eizenkot, chef d'état-major de l'armée israélienne, pendant la conférence de Herzliya, le 20 juin 2017. (Crédit : Hagai Fried/conférence de Herzliya)

Gadi Eizenkot, chef d’état-major de l’armée israélienne, pendant la conférence de Herzliya, le 20 juin 2017. (Crédit : Hagai Fried/conférence de Herzliya)

S’exprimant devant le comité de Défense des Affaires étrangères de la Knesset, Eisenkot a déclaré que la préoccupation principale pour Israël était ce qu’il appelait le « projet précision » – les efforts de l’Iran, de la Syrie et de Hezbollah de s’équiper avec des missiles de précision.

« Nous sommes engagés dans une campagne globale contre le projet précision et c’est notre priorité absolue », a-t-il souligné.

En juin, à la conférence sur la sécurité à Herzliya, le chef du renseignement militaire, le général Herzl Halevi a déclaré que « l’Iran travaille depuis l’année dernière à créer des infrastructures sur place pour produire des munitions précises à la fois au Liban et au Yémen. Nous ne pouvons l’ignorer, et nous ne le ferons pas ».

Judah Ari Gross est le correspondant militaire du Times of Israël.
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