إستماع
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Les Etats Unis et la France ainsi que l’Union Européenne ont failli à l’idée de faire pression sur les dirigeants libanais qui contrôlent actuellement les deux piliers de l’Etat (gouvernement et parlement), à savoir Nabih Berri, Walid Jumblatt et Najib Mikati, pour rétablir l’état de droit au Liban, le débarrasser du Hezbollah (qui les a choisis), et à appeler l’armée régulière à établir des zones de sécurité, sous la protection des Nations Unies, à Beyrouth et dans d’autres zones déjà menacées et devenues lieu de refuge pour les civils déplacés.
Leur responsabilité, ainsi bien sûr, de celle de Michel Aoun et de son gendre, qui est lui déjà visé par des sanctions américaines, se décline à plusieurs niveaux : d’abord leur refus de s’acquitter de leur rôle exécutif et de veille constitutionnelle, alors même que les portes du parlement restent fermées par son président Nabih Berri, l’empêchant d’élire un président depuis deux ans. Si Joumblat n’est plus officiellement aux commandes de son « parti social progressiste » (PSP) dont il a légué la gestion à son fils Teymour, il reste au moins la personnalité Druze la plus influente et clé pour donner une dimension d’apparence nationale au refus d’agir, ne prenant aucune mesure pour contenir, prévenir ou réduire la destruction humaine et matérielle infligée à certaines régions du pays. Cette complicité criminelle avec une organisation terroriste équivaut à une trahison au profit du diktat iranien et contre l’intérêt supérieur de la nation libanaise. À la négligence criminelle, au conflit d’intérêt, au comportement antipatriotique, s’ajoutent de lourds dossiers de corruption dans une impunité totale.
Cependant, les simples appels, déclarations et vains souhaits émis par les gouvernements américain et français, sont voués à l’échec. L’enfer étant pavé de bons conseils, ceux là ne sauront sauver le pays de sa dernière tragédie et n’empêcheront pas l’Iran de persévérer jusqu’à la dernière goutte de sang libanais en poursuivant sa croisade suicidaire au nom de Gaza. Cette croisade a non seulement entraîné des pertes considérables sur le champ du conflit, mais aussi dévasté des milliers de familles innocentes.
Ces trois personnes qui se sont réunies pour mettre en scène une mascarade publique destinée à berner la communauté internationale à propos d’un supposé retour à des résolutions du CdS qu’ils ont eux mêmes délibérément ignorées, ne répondent ni aux arguments qui en appellent a leur sentiment patriotique (s’il existe), ni au besoin de rétablir la souveraineté du Liban, ni a assurer la dignité individuelle des citoyens, ni aux cris de désespoir populaire! Ces personnes ne répondent qu’aux menaces de confiscation matérielle, de gel d’avoirs mal acquis ! Ces avoirs sont estimés entre 5 et 10 milliards de dollars, répartis entre les États Unis, l’Europe, la Suisse ou la Grande-Bretagne. Ils sont détenus dans différentes classes d’actifs, sur des comptes bancaires, des lingots d’or, des actions quotées , des obligations, des diamants et de l’immobilier. Ces avoirs sont détenus directement ou bien dans des fonds fiduciaires ou au nom d’organismes de bienfaisance ou de membres de leur entourage. Les autorités de marché aux États-Unis, en Grande Bretagne et en France le savent !
Si l’administration Biden était sérieuse et si Emmanuel Macron était un iota sincère dans sa volonté d’aider le Liban à retrouver la paix, les procureurs de ces deux pays seraient immédiatement saisis pour initier le gel complet d’actifs en vue d’une ultime chance d’obtenir un cessez le feu et le déploiement urgent de l’armée libanaise sur le territoire national, suivi de l’élection d’un président souverainiste.