Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Walid Sinno

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      Recent
      16 décembre 2025

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      5 décembre 2025

      Au cœur de Paris, l’opaque machine à cash de l’élite libanaise

      27 novembre 2025

      En Turquie et au Liban, le pape Léon XIV inaugure son pontificat géopolitique

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Categories»à la une»Comment le scénario d’une invasion russe en Ukraine a divisé les services secrets occidentaux dès l’automne

    Comment le scénario d’une invasion russe en Ukraine a divisé les services secrets occidentaux dès l’automne

    0
    By Jacques Follorou on 5 mars 2022 à la une

    Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie ont partagé dès l’automne leurs informations sur les menaces qui visaient Kiev. Ils en ont cependant fait une lecture différente, les Anglo-Saxons tenant pour acquis une attaque, les Européens estimant possible une négociation.

     

    La réponse de l’Occident aux menaces russes qui visaient l’Ukraine depuis des mois s’est aussi jouée sur le terrain des services secrets. Un groupe de cinq pays réunissant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie ont partagé leurs informations, mais cette mutualisation des connaissances n’a pas conduit à l’adoption d’une stratégie commune. Bien au contraire. Deux camps ont émergé : celui des Anglo-Saxons tenant pour acquis que Vladimir Poutine allait passer à l’attaque, et celui des Européens continentaux estimant qu’il y avait encore la place pour une négociation.

    Selon une source diplomatique française, les services de renseignement américains et britanniques ont indiqué à leurs alliés, au mois d’octobre 2021, « la possibilité d’une intervention russe en Ukraine ». Ils n’ont pas, pour autant, immédiatement partagé les éléments qui leur permettaient de parvenir à cette conclusion. Il a fallu attendre une décision politique, venue de la Maison Blanche, rapporte cette même source, pour qu’un processus de coopération avancée soit mis en place, à la mi-novembre, entre les agences de renseignement américaines, britanniques, françaises, allemandes et italiennes.

    Si l’essentiel des informations transitait lors de contacts bilatéraux, ce « groupe des cinq » s’est réuni à plusieurs reprises. Autour de la table : Sir Simon Gass, chef du comité conjoint du renseignement (Joint Intelligence Committee), qui supervise l’activité des services secrets britanniques ; Avril Haines, la directrice du renseignement national américain (DNI) ; Elisabetta Belloni, à la tête du département de l’information pour la sécurité, chargée de coordonner le renseignement italien ; le Français Laurent Nunez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT) ; et Johannes Geismann, secrétaire d’Etat auprès de la chancellerie allemande chargé des services de renseignement, remplacé après le départ d’Angela Merkel.

    « Loin d’être surpris »

    En décembre, Avril Haines annonce à ses alliés que son pays considère que les déclarations conciliantes du président russe ne sont qu’un leurre et ne servent qu’à gagner du temps. L’objectif de Vladimir Poutine, selon elle, est d’envahir l’Ukraine. Un point de vue partagé par les Britanniques. « Si le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont prédit avec justesse les plans de Poutine, c’est qu’ils se sont très tôt rapprochés des Ukrainiens », explique Dominic Grieve président du comité parlementaire chargé du contrôle des services de renseignement britanniques (ISC) jusqu’à la fin 2019. Sous sa direction, l’ISC a publié un rapport sur l’agressivité des services russes qui n’a été dévoilé qu’au cours de l’été 2020.

    « Dans notre rapport, ajoute M. Grieve, nous avions pointé le danger accru représenté par les services de renseignement russes contre nos pays mais également pour la sécurité de l’Europe, et le risque de coup d’Etat. Je suis loin d’être surpris par ce qui arrive en Ukraine. » Fortes de cette alerte sur les intentions russes, les forces britanniques ont organisé, en 2021, des exercices militaires conjoints avec l’Ukraine, explique-t-il. Des missions de formation ont été menées sur place tout au long de 2021 auprès des soldats ukrainiens.

    Comme Washington, Londres a envoyé sur place des équipements et des moyens techniques qui semblent, selon M. Grieve, « avoir eu leur utilité au cours de la première semaine d’invasion russe ; la France, elle, n’avait pas opté pour la préparation, en amont, des troupes ukrainiennes ». Le niveau de renseignement anglo-saxon semble être également le fruit d’un renseignement technique très puissant déployé dans la région, adossé à du renseignement humain en Ukraine et en Russie.

    De son côté, la France dispose des satellites de la direction du renseignement militaire (DRM) et de la puissance technique de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en matière d’interception des données Internet et de communications internationales. Enfin, comme ses partenaires étrangers, la CIA américaine, le MI6 britannique ou le BND allemand, la DGSE a, par nature, vocation à disposer de ses propres sources humaines sur le sol ukrainien.

    Si les services anglo-saxons vont, au cours de cette période, régulièrement changer la date prévue pour l’attaque russe, ils ne modifient pas leur analyse et poussent leurs autorités politiques à dénoncer publiquement les plans du chef du Kremlin. Dans l’espoir de le dissuader, mais aussi de contrecarrer ses projets d’intoxication de l’opinion par la propagande afin de justifier l’intervention. En revanche, à la différence des Allemands et des Français, ils doutent que cette crise puisse renforcer l’unité européenne et occidentale. De même, ils vont sous-estimer la résistance ukrainienne et la réaction d’une partie de la société civile russe.

    La guerre n’arrête pas l’espionnage

    Sur la base des mêmes renseignements, Paris et Berlin estiment, pour leur part, que la voie de la négociation demeure la meilleure pour dissuader Vladimir Poutine de commettre l’irréparable. Le « groupe des cinq » a donc bien divergé sur l’analyse. Jusqu’à l’invasion de l’Ukraine, la France pense que la Russie cherche à faire monter les enchères et à créer un rapport de force. Contacté, Laurent Nunez s’est refusé à tout commentaire.

    Les Italiens, eux, sont restés en retrait. Compte tenu de leur dépendance au gaz russe et de leurs interactions avec Moscou sur le dossier libyen, ils s’inquiètent des éventuelles sanctions que la Russie pourrait prendre à leur encontre.

    Sur le terrain s’opposent, d’un côté, des agents russes des services de sécurité, le FSB, déployés sur place pour préparer la prochaine organisation politico-administrative du territoire conquis, associés à ceux du GRU, la direction du renseignement militaire, spécialisés dans l’infiltration. De l’autre, des agents ukrainiens qui coopèrent avec les Occidentaux, avec leurs propres sources humaines sur le territoire. La guerre n’arrête pas l’espionnage.

    Le Monde

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleLes Occidentaux s’interrogent après les menaces nucléaires de Poutine
    Next Article Apocalypse ou émergence d’un nouvel empire du « Heartland »
    S’abonner
    Notification pour
    guest
    guest
    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • It’s a Liquidity Problem, Not an Accounting Problem, Stupid 16 décembre 2025 Samara Azzi
    • The Grand Hôtel Abysse Is Serving Meals in 2025 15 décembre 2025 Walid Sinno
    • Banking Without Bankers: Why Lebanon Must End the Sub-Agent Experiment 14 décembre 2025 Samara Azzi
    • Local Spies with Lethal Gear: How Israel and Ukraine Reinvented Covert Action 12 décembre 2025 The Wall Street Journal
    • Who Is Using the Hawala System in Lebanon — and Why It’s Growing 10 décembre 2025 Samara Azzi
    Flux Articles récents en arabe
    • الرأي العام اللبناني أقرب إلى فكرة “السلام” من أي وقت مضى! 16 décembre 2025 علي حمادة
    • صديقي الراحل الدكتور غسان سكاف 13 décembre 2025 كمال ريشا
    • هدية مسمومة لسيمون كرم 13 décembre 2025 مايكل يونغ
    • كوريا الجنوبية تقترب من عرش الذكاء الاصطناعي 13 décembre 2025 د. عبدالله المدني
    • من أسقط حق “صيدا” بالمعالجة المجانية لنفاياتها؟ 13 décembre 2025 وفيق هواري
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Rabbi Dr Elie Abadie M.D. dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Fathi el Yafi dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • FranJosee Andreani dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    Soutenez-nous
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    wpDiscuz