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    Ces moines égyptiens qui descendent des pharaons

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    By Jean-Marie Guénois on 30 novembre 2024 à la une
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    L’Égypte vous fascine et vous croyez la connaître ? Il vous manque peut-être une facette cachée de ce pays à la culture cinq fois millénaire. Elle est récente à l’échelle de l’interminable chronologie de cette contrée mystérieuse car elle est chrétienne et n’a que deux millénaires d’existence. Surtout, ce pan méconnu de l’histoire égyptienne est plus essentiel qu’on ne le croit à son identité. Celle-ci n’est pas seulement pharaonique ou musulmane. Elle a aussi été marquée par les coptes qui ont inventé, dans ces déserts, la tradition monastique. C’était au IIIe siècle après Jésus-Christ. Sans eux l’Occident chrétien n’aurait probablement pas connu l’immense floraison de ses monastères.

     

     

    Cette page d’histoire du christianisme, toujours très vivante dans les méandres du delta du Nil ou près de la mer Rouge, Nicolas Diat la raconte dans un livre surprenant, au titre énigmatique, Humilitas. La naissance des hommes seuls (Fayard). Ces « hommes seuls » sont les premiers ermites, saint Antoine en l’occurrence, saint Pacôme ensuite. « Humilitas » est le signe de leur spiritualité profonde. Ils jeûnent et veillent la nuit. Cachés aux yeux du monde, ils prient à chaque instant pour le monde. Ils l’ont quitté non pour le fuir mais pour se déshabiller d’eux-mêmes et se revêtir de Dieu.

    L’auteur, qui a déjà beaucoup décrit la vie monastique avec son remarqué Un temps pour mourir. Derniers jours de la vie des moines, puis Le Grand Bonheur. Vie des moines et qui coordonna l’expérience inédite d’écrivains au monastère « Trois jours et trois nuits », quitte cette fois l’Hexagone – où il mène une vie d’éditeur engagé dans le domaine politique – et se pose en Égypte. Il visite sept monastères coptes, sur une cinquantaine, en quête de ce qui anime ces fous de Dieu.

    L’écrivain voyageur a été volontiers reçu derrière les murs millénaires même si ses hôtes disent peu et parlent beaucoup par leur silence. Ce qui donne son sel à ce livre hors du temps. Dans un monde où les mots se déversent en cascades impétueuses jusqu’à saturation de non-sens, la fréquentation de ces hommes en noir presque immobiles, taiseux, imbibés de contemplation, en dit long sur la part illusoire de notre époque. L’auteur a côtoyé tous les responsables de ces monastères. Il en retrace les conversations. Il a par exemple retrouvé l’un des disciples directs d’un immense maître spirituel copte égyptien, le père Matta el-Maskîne, mort en 2006, internationalement connu dans le monde de la prière. Ce modeste moine disciple lui a glissé dans la poche un des livres de cet auteur prolifique, Conseils pour la prière, dont Diat sort cette citation typique de cette spiritualité du désert : « Nous ne demandons pas dans la prière que nos travaux soient prospères, que nos responsabilités réussissent et s’étendent, pour en retirer une gloire terrestre, un renom ou la tranquillité et le bien-être matériels. Mais ce que nous demandons plutôt à Dieu dans la prière, c’est qu’il purifie nos travaux de l’esprit d’égoïsme et d’amour-propre, c’est-à-dire de ce qui fait la gloire de notre “moi” humain. »

    Ces religieux ne vivent pas une spiritualité de fuite du monde comme leur mode de vie en donnerait l’impression mais une vision éloignée de toute agitation, profondément réaliste, sans naïveté sur la férocité du mal. Ces hommes et ces femmes, il y a un monastère féminin dans la série, combattent ainsi les maux du monde par la prière et une ascèse dont celle des Chartreux – pourtant réputées comme l’une des plus exigeantes en Occident -, serait la plus proche. Des Chartreux, fondés par saint Bruno en 1084, qui se sont notamment inspirés de ces pères du désert d’Égypte, comme d’autres ordres religieux, de facto à l’origine d’une immense famille spirituelle de contemplatifs dans le monde.

     

    Si le mérite de ce livre, publié dans la collection « Choses vues » de Fayard, est de voir de l’intérieur la richesse humaine de vies apparemment inutiles de l’extérieur, il n’est pas pour autant un livre de spiritualité au sens classique même s’il en recèle toute la substance. C’est aussi un ouvrage culturel. Il captivera des égyptophiles qui pourraient y trouver leur compte avec une surprise de taille.

    L’auteur la puise chez les historiens du genre, mais elle est peu connue du grand public : « Les hommes du désert n’étaient ni grecs ni romains mais égyptiens. Antoine, Pacôme, Macaire l’Ancien, Sérapion étaient de race égyptienne, nés en Égypte de parents égyptiens, souvent païens. Ils ne parlaient ni le grec ou le latin mais le copte, forme démotique (c’est-à-dire parlée et écrite au sens populaire, NDLR) de la langue égyptienne traditionnelle ». Ces moines solitaires et leur milieu, poursuit Nicolas Diat, « n’ont jamais eu de relations avec les étrangers grecs et romains, perpétuant les traditions, les cultes et la mentalité de l’Égypte pharaonique », dont l’art et la ­musique.

    « Copte », du grec ancien « Aiguptios », signifie d’ailleurs « égyptien ». Ce qui ferait paradoxalement, de ces moines cachés et de leur grande famille chrétienne copte égyptienne, les derniers témoins, très humbles et vivants de la très haute civilisation, morte, des pharaons. J.-M. G.

     

    Le Figaro

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