la Belgique parmi les bons élèves
(Belga)
Les pays riches fournissent trop peu de fonds pour les personnes fuyant la guerre en Syrie, et offre trop peu de places pour la relocalisation des réfugiés syriens, selon une analyse de l’organisation humanitaire Oxfam. La Belgique appartient cependant au club restreint des pays qui en font plus que leur part pour la collecte de fonds.
Jeudi se tient à Londres une nouvelle conférence des donateurs pour la Syrie. Selon Oxfam, avec à peine 3,3 milliards de dollars de promesses de dons jusqu’à présent, la barre des 8,4 milliards de dollars nécessaires (7,7 milliards d’euros) est encore loin. L’ONG a donc calculé la « part équitable » que chaque pays concerné devrait donner. Pour la Belgique, ce serait 56 millions de dollars, or le royaume a déjà mis sur la table 76 millions de dollars, soit 136% de sa part requise. La Belgique n’en est pas pour autant le meilleur élève: les Pays-Bas fournissent 2,5 fois plus que leur part, le Danemark trois fois, la Norvège près de quatre fois, tous étant devancés par le Koweït (313 millions de dollars, soit 554% de sa « part équitable »). Au bas de l’échelle, on retrouve l’Arabie saoudite (28%), le Qatar (18%) ou la Pologne (17%), tandis que la Russie ne fournit que 1% de sa part espérée. « L’Australie, la France et la Russie sont plus directement impliqués dans le conflit, mais ces pays ne parviennent pas à réunir les moyens qu’ils devraient rassembler. Voyez la Norvège, la Belgique et le Koweït. Comment la France, l’Arabie saoudite et la Russie pourront-elles expliquer leur manquement? », demande Andy Baker (Oxfam). Quant à l’accueil des réfugiés, Oxfam appelle les pays riches à recevoir 10% des 4,6 millions de réfugiés qui se trouvent dans les pays limitrophes de la Syrie. Sur ce critère, l’Allemagne et la Norvège font plus que leur part. La Belgique, selon Oxfam, devrait accueillir 4.566 personnes, mais se situe bien en deçà, avec 550 places de relocalisation engagées. (Belga)