Par Jacques Follorou
Du gaz sarin a été utilisé lors de l’attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Si la France s’engage militairement dans le conflit syrien, elle entend le faire sur la base de son propre jugement. Les autorités politiques françaises ont ainsi demandé aux différents services de renseignement de leur transmettre la synthèse de leur connaissance sur l’arsenal chimique syrien et son utilisation. Dans le document remis aux responsables politiques, on découvre notamment, pour la première fois, l’analyse chiffrée de l’attaque à l’arme chimique du 29 avril, à Saraqeb. Selon les services français, des hélicoptères de l’armée syrienne ont bien lancé des projectiles contenant du sarin sur cette localité qui abritait des combattants de l’opposition au régime syrien. D’après la France, cette attaque a fait, au minimum, entre 280 et 300 morts. Cette estimation basse ne prend pas en compte les femmes et les enfants. Le comptage a été réalisé, en grande partie, à partir des vidéos récupérées par les services de renseignement. Seuls les hommes, victimes de ces gaz toxiques, ont été filmés.