William Hague, le chef de la diplomatie britannique, a rencontré la semaine dernière à Londres les principaux groupes de l’opposition syrienne à Bashar el-Assad. Séparément car le Conseil national syrien (CNS), la principale de ces formations, n’a pas souhaité une réunion unitaire avec son rival, la Coordination nationale.
Voici ce qui leur a été dit :
– « Bashar el-Assad ne cédera pas tant qu’il ne sentira pas que les Russes commencent à le lâcher. A ce moment-là, il pourrait peut-être céder. Mais pas avant ».
– « Nous avons des doutes sur la volonté turque d’aller au-delà des mots face à la Syrie », c’est-à-dire d’imposer une zone tampon en territoire syrien qui permettrait aux déserteurs, actuellement confinés en Turquie, de se réfugier dans un secteur sécurisé, et à d’autres hésitants actuellement de franchir le pas, dans l’espoir de vraiment ébranler les bases du régime.
– « Il n’y aura pas de reconnaissance internationale (de l’opposition, ndlr) tant que vous n’aurez pas mis sur pied un congrès national entre composantes de l’opposition ». Ce que réclame également la Ligue arabe. Les factions de l’opposition se concertent actuellement au Caire, mais peu d’avancée aurait été enregistrée sur ce point.
– Enfin, les Britanniques estiment qu’« il y a des divergences entre Qatariens et Saoudiens sur la crise. Les Qatariens sont pressés de passer au Conseil de sécurité de l’ONU (après la décision prise par la Ligue arabe de suspendre Damas et de sanctionner le régime syrien, ndlr). Les Saoudiens, eux, veulent rester dans le cadre arabe ».
L’ancienne ambassadrice britannique au Liban, Frances Guy, a été chargée des contacts avec les représentants de l’opposition syrienne.
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2011/12/ce-que-londres-conseille-a-lop.html