Le Ministère de la Culture de Liban vient de décider de boycotter, à l’instar des pays arabes, le Salon du livre de Paris 2008, édition dont l’invité d’honneur est Israël pour fêter les 60 ans de son existence.
N’importe quoi ! Encore une réaction débile pour afficher une soi-disant solidarité avec la susceptibilité ridicule des pays arabes. C’est une honte de lire que « de source proche du ministre (libanais de la culture), on indique que le fait de choisir Israël comme invité d’honneur constitue une «provocation » pour le Liban »! C’est lamentable!
Mais quand allons-nous nous décider à réfléchir sérieusement au Liban? Comment peut-on faire montre d’autant de bêtise, pour ne pas dire autre chose, en pensant que le Salon du livre à Paris provoque le Liban en
décidant de rendre hommage à la littérature et la culture d’Israël?
Pourtant lorsque ce même Salon du livre de Paris a rendu hommage aux pays francophones en 2006, et où le Liban avait eu un très grand succès et avait été très largement plébiscité, Israël n’a pas boycotté l’événenement. Au
contraire, je me souviens avoir assisté, parmi un public composé de musulmans, chrétiens et juifs, de Libanais, Français, Arabes et Israéliens, à plusieurs débats et tables rondes passionnants sur le Liban auxquels participait entre autres Tarek Mitri, Ministre de la Culture du Liban, qui a été écouté et apprécié. La décision qu’il vient de prendre discrédite le Liban aux yeux de ceux qui portent un intérêt certain au milieu culturel libanais. Ne pas participer au Salon du livre à Paris pénalise le Liban et la France.
Comme en sport, la politique ne doit pas s’immiscer dans la culture. Au contraire, c’est un milieu qui renforce les échanges entre tous les pays. Les auteurs israéliens présents au Salon, comme les auteurs libanais, sont tous porteurs de messages de paix.
Vraiment n’importe quoi…
rmalek@noos.fr