Après sept ans d’interdiction, le quotidien réformateur iranien Hammihan n’aura paru que quarante-deux jours avant d’être de nouveau suspendu, mardi 2 juillet. Saïd Mortazavi, le procureur de Téhéran qui a pris la décision, l’a justifiée en affirmant qu’il y avait des « erreurs » dans la procédure qui a conduit à la reparution du journal. Ce puissant personnage du régime islamique avait déjà été à l’origine de la « suspension provisoire » du journal en 2000.
Le quotidien Etemad-e melli, qui consacrait mercredi 3 juillet sa une à l’événement, explique qu’il s’agit d' »une querelle procédurière entre différentes instances judiciaires », mais « qui ne justifie pas cette suspension ». Le journal, véritable porte-voix du courant réformateur en Iran, est dirigé par Gholamhossein Karbaschi, ancien maire de Téhéran [1988-1998] et proche de l’ancien président Mohammad Khatami [1997-2005].
Courrier international