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    Quant meurt le juste

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    By Antoine Courban on 20 août 2017 Opinions

    A la mémoire d’Elias Moukheiber

     

     

    Parlant de la mort des justes, le livre de la Sagesse dit : « Aux yeux des insensés, ils paraissent être morts […] mais ils sont dans la paix » (Sag. 3 :2-3). Les justes en ce monde sont, en général, les gens les plus ordinaires. Ils forment la multitude des héros au quotidien, anonymes et silencieux. Souvent, ils ne tiennent pas le haut du pavé.

    Personnalité publique mais héros discret, Elias Moukheiber, que nous venons d’inhumer, était de ces hommes vertueux qui vivent en ce monde à l’image du verset biblique « le juste poussera comme un palmier, il croîtra comme le cèdre du Liban » (Ps. 92 :12). C’est à cette noble figure de la politique libanaise, ce jeune héros si pudique dans l’épreuve de la maladie, que s’appliquent les paroles du prophète Osée : « Il fleurira comme le lys, et il poussera comme le Liban. Ses rameaux s’étendront, il aura la magnificence de l’olivier et les parfums du Liban » (Os. 14 : 5-6).

    On ne peut s’empêcher d’évoquer, avec Elias Moukheiber, le souvenir d’autres figures de la vie politique libanaise, comme Nassib Lahoud et Samir Frangié, autant de justes qui ont également connu l’épreuve de la maladie avec calme, sourire et sérénité ; qui ont également témoigné durant toute leur carrière pour les principes auxquels ils croyaient et qu’ils n’ont jamais reniés ; des figures qui, en dépit de leur disparition, sont de la bonne semence tombée dans un sol fertile et qui donnera des fruits abondants car le juste « est comme un arbre planté près des eaux, ses racines s’étendent jusque dans le courant » (Jer. 17 :8). Et parce que, leur vie durant, de tels hommes ont été de la bonne graine, leur souvenir ne s’éteindra pas car « la bouche du juste est une source de vie » (Pro. 10 :11).

    Il est indispensable de commémorer de telles figures en ces temps pénibles de l’histoire du Liban. La vertu principale de femmes et d’hommes qui sont autant de justes parmi nous, demeure la constance dans la fidélité à quelques principes de base : l’exigence morale dans la vie publique ; le sens aigu de la justice ; l’allégeance fidèle à une patrie, mais surtout la confiance inébranlable dans l’esprit de ce Pacte National, contrat moral du vivre-ensemble qui fonde la légitimité et la raison d’être du Liban et non le un principe opportuniste de partage du pouvoir.

    Tel se révélait Elias Moukheiber, citoyen exemplaire et chrétien engagé dans la vie de cette église orthodoxe d’Antioche qui, par on ne sait quel miracle, continue à vouloir témoigner pour l’esprit universel de la Méditerranée ; qui persiste contre vents et marées à ne pas vouloir s’enfermer dans un ghetto identitaire et à ne pas confondre assemblée ecclésiale et communauté nationale ou ethnique ; et qui fait preuve d’ouverture totale envers l’Autre, et ce depuis la plus haute antiquité. Cette église a su préserver l’essence du message qui fait du chrétien, en n’importe quel lieu, à la fois un étranger et un serviteur loyal de sa patrie et du bien commun de ses concitoyens.

    Parce qu’il avait compris le sens profond de la présence chrétienne en Orient, Elias Moukheiber fut un des adversaires les plus féroces du projet de loi électorale dit « orthodoxe » ainsi qu’un défenseur acharné de l’esprit qui anima les foules libanaises en ce 14 mars 2005 après l’assassinat, par l’axe syro-iranien, de Rafik Hariri. Patriote indéfectible, il ne renia jamais ses engagements et refusa toujours, à l’exemple de son oncle Albert Moukheiber, de se compromettre avec le régime de Damas et ses multiples agents au Liban.

    Avec Elias Moukheiber part une autre de ces figures lumineuses de l’authentique esprit citoyen, de l’esprit du vivre-ensemble au Liban, l’esprit de l’engagement au service des droits de tout un chacun, l’esprit d’ouverture caractéristique du témoignage chrétien en Orient loin des ghettos identitaires et de l’opportunisme immoral ; mais surtout l’esprit du refus de tout machiavélisme qui accepterait d’hypothéquer la souveraineté de l’Etat libanais au service d’une puissance étrangère.

    De telles figures s’en vont mais n’emportent pas avec elles ni l’espoir que demain sera différent, ni le courage de dire « non » aujourd’hui. Tout demeure possible à l’homme libre car « sept fois le juste tombe, et il se relève ; mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Ps. 24 :15-16). C’est pourquoi, « la mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombera en pourriture » (Pro. 10 :7).

    acourban@gmail.com

    * Beyrouth

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