Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Apolline Convain

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      Recent
      11 juin 2025

      En Syrie, la mystérieuse disparition du corps de Hafez el-Assad

      5 juin 2025

      En Syrie, après les massacres d’alaouites, la difficulté de recueillir des témoignages : « Je n’ai pas confiance »

      2 juin 2025

      Guerre en Ukraine : Kiev démontre sa force de frappe en bombardant l’aviation russe avec ses drones, jusqu’en Sibérie

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Opinions»Le drame des migrants est politique, cessons de le voir seulement sous l’angle humanitaire

    Le drame des migrants est politique, cessons de le voir seulement sous l’angle humanitaire

    0
    By Nicolas Hénin on 12 septembre 2015 Opinions
    Voilà que la Syrie s’invite à nouveau au menu des urgences politiques. Cette fois-ci sous la forme d’un afflux de migrants qui met sous tension nos capacités européennes d’accueil et relance les tentations protectionnistes d’une frange importante de notre opinion publique. Crise des migrants, dites-vous ? On pourra me reprocher de sombrer dans le cynisme, mais je trouve surprenant que la photo d’un enfant ait changé notre perception de la région, et même notre politique dans la région. Car des enfants, des dizaines, sinon des centaines, sont morts en Méditerranée au cours du dernier été seulement. Et des dizaines de milliers ont trouvé la mort depuis qu’a éclaté la révolution syrienne au printemps 2011. Des photos d’enfants morts, cela fait des années que mes réseaux sociaux en sont pleins, depuis les gamins gazés de la Ghouta jusqu’aux petits anges démembrés surpris dans leur sommeil par une bombe-baril.

    Qu’importe. La France prend conscience de l’ampleur du drame syrien. Réjouissons-nous en. Et réjouissons-nous aussi de la prise de conscience que le flux migratoire et les drames qui l’accompagnent ne pourront être résolus que par la solution de la crise à la source. La source est en Syrie ? Agissons donc en Syrie !

    Ce qui est surprenant dans la décision de François Hollande, c’est la justesse du diagnostic. Bachar Al-Assad, a-t-il rappelé, « c’est lui le responsable de la situation en Syrie. C’est qui, lorsque il y a eu des manifestations, a tiré sur son peuple. C’est lui qui a bombardé des populations civiles. C’est lui qui a utilisé des armes chimiques. C’est lui qui a refusé toute discussion avec ses opposants, quand ils n’étaient pas enfermés ou tués. » De fait, les chiffres du Violation Documentation Center (organisme syrien autrement plus crédible que l’Observatoire des droits de l’homme dont tant de médias se sont entichés) repris par Human Right Watch et la FIDH, rappellent que pour chaque civil tué par l’Etat islamique (EI), sept le sont par le régime. Il ne s’agit pas de minimiser les crimes de masses commis par l’organisation terroriste, simplement de rappeler que le pouvoir en place à Damas (ou ce qu’il en reste : un Etat croupion organisé en mafia et ne devant sa survie qu’à des milices et à des organisations terroristes, dont le Hezbollah libanais) est considérablement plus criminel que l’organisation djihadiste.

    Le djihadisme ou la barbarie-spectacle

    La différence est dans la communication. Le régime – privilège du puissant- n’a pas besoin de mettre en scène sa barbarie. Le mur de la peur qu’il a construit pendant plus de quatre décennies est encore très présent dans le cœur des Syriens. À l’opposé, l’EI prend un malin plaisir à mettre en scène, à exhiber vulgairement et dans les moindres détails chacune de ses exactions. Cela lui permet à la fois de terrifier ses ennemis… et de s’imposer à notre agenda, ce dont nous conviendrons qu’il le réussit fort bien. Les djihadistes sont en effet dans une démarche apocalyptique, persuadés que l’affrontement en cours entre eux et le reste du monde se terminera par la bataille de la fin du monde.

    Je me permettrais une petite critique de mes confrères des médias. La crise des migrants, depuis plusieurs semaines qu’elle a éclatée, a été traitée principalement dans le registre de l’empathie, du drame humanitaire. Les questions posées auraient aussi bien pu l’être aux rescapés d’un séisme ou d’un cyclone. Les reportages ont curieusement évacué sa dimension politique. Comme si cette crise était une catastrophe naturelle et pas faite de la main de l’homme ? Qu’apprend-on pourtant lorsque l’on interroge ces réfugiés ? Que les Syriens fuient les crimes, le viol, la torture, le racket et l’impitoyable ordre moral mis en place par les djihadistes. Mais surtout qu’ils fuient, avant tout, et sans commune mesure, le massacre dont ils sont victimes de la part de leur propre gouvernement, qui utilise l’armée comme force d’occupation et doit faire appel à des miliciens comme suppléants pour abattre les sales besognes.

    Par quel tour de passe-passe, partant on l’a vu d’un bon diagnostic, le président Hollande est-il arrivé à la décision de frapper l’EI et seulement l’EI ?

    Des frappes contre-productives

    Ce dont ont besoin les Syriens aujourd’hui, ce n’est pas davantage de bombardements. Ils ont surtout besoin de zones exemptes de bombardements ! Cessons de vouloir ajouter la guerre à la guerre, accumuler armes et violences. Désescaladons au contraire ! L’établissement de zones d’exclusion aérienne au-dessus de régions tenues par les modérés serait beaucoup plus efficace que n’importe quelle campagne aérienne pour saper l’EI. Elle montrerait à la population syrienne que, contrairement à la propagande des djihadistes, l’Occident n’est pas ligué contre les Arabes et les musulmans et est capable de se soucier de leur bien-être et de leur sécurité. Elle montrerait au régime qu’après tant de lignes rouges tellement trahies, l’Occident ne reste pas insensible aux meurtres de masse commis dans le pays et est enfin disposé à agir. Elle fournirait enfin à la population syrienne l’espoir de zones de répit, où elle pourrait se fixer sans craindre à chaque instant la mort venue du ciel, et où, dans la sérénité d’une sécurité relative, elle pourrait commencer à s’imaginer un avenir politique.

    Car pour le moment, ces zones tenues par les modérés sont prises entre deux feux. Ce sont elles qui reçoivent presque tous les bombardements du régime, tandis que les djihadistes de l’EI les attaquent, y compris avec des armes chimiques comme la semaine dernière à Maera, pour les conquérir.

    Certes il ne faut pas renoncer à l’action militaire, mais tous les experts du contre-terrorisme le martèlent : elle ne peut jamais être qu’un tout petit pan d’une stratégie. L’essentiel se joue sur le terrain politique, diplomatique et aussi humanitaire. En l’occurrence, on ne peut pas traiter la crise des réfugiés syriens en la détachant de son contexte politique et en pointant du doigt une responsabilité qui dépasse largement celle de l’EI. En Syrie, les bombes barils ne visent que les civils, et pratiquement jamais les zones tenues par l’EI.images

    Alors on peut toujours faire comme à Damas. On y pavane et on se gausse. Le gouvernement syrien, ému de l’exode, a réuni un conseil d’urgence, s’est scandalisé de ces réseaux de passeurs sans morale qui mettent ainsi en danger la vie des citoyens. Mais ne soyons pas dupes. Le principal pourvoyeur d’affaires des réseaux mafieux qui prospèrent sur cette misère, c’est bien le régime de Damas. C’est lui qui a chassé 7 millions de Syriens (plus d’un tiers de la population) de chez eux et les a poussés sur les routes de l’exode.

    Nicolas Hénin est spécialiste du Moyen-Orient, auteur de Jihad Academy, nos erreurs face à l’Etat islamique (Fayard, 260 p., 18 €).

    LE MONDE

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleLes Frankenstein du monde arabe
    Next Article DRS : le général Toufik s’en va, Tartag le remplace
    S’abonner
    Notification pour
    guest

    guest

    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • Brig. « Yossi »  Kuperwasser: We are promoting a new order! Saudis, Lebanon and Syria can join! 15 juin 2025 Shaffaf Exclusive
    • Don Corleone’s Succession: A Godfather Remake. 15 juin 2025 Zouzou Cash
    • Hezbollah Faces Constraints Preventing It, For Now, From Joining the War  14 juin 2025 Orna Mizrahi
    • Lebanon: Closed for Peace, Open for Dysfunction 10 juin 2025 Zouzou Cash
    • New Syria in the Making: Challenges and Opportunities for Israel 9 juin 2025 Nir Boms and Stéphane Cohen
    Flux Articles récents en arabe
    • (بالفيديو): رسالة رضا بهلوي إلى الأمة الإيرانية: النظام ينهار.. تكفي انتفاضة شعبية لإنهاء هذا الكابوس إلى الأبد 17 juin 2025 شفاف- خاص
    • “أضربوهم يا إسرائيل”! 17 juin 2025 منصور هايل
    • صديقي عباس.. والصراع الإيراني – الإسرائيلي 17 juin 2025 أحمد الصرّاف
    • بينهم شيرين عبادي ونرجس محمدي، مثقفون إيرانيون: “نطالب بالوقف الفوري لتخصيب اليورانيوم من قبل الجمهورية الإسلامية ووقف الحرب” 16 juin 2025 خاص بالشفاف
    • قبل إيران.. “بيبي” ربح المواجهة مع ترامب! 16 juin 2025 خيرالله خيرالله
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Shaffaf dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • Joumana habis dans Putain, c’est compliqué d’être libanais
    • نبيل الذوق dans Gouvernement Libanais: quand le pouvoir exécutoire rentre chez lui
    • Michael dans Nawaf Salam, le pari impossible d’un changement introuvable ?
    • أنطوان قربان dans Pourquoi Lokman, maintenant ?
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz