Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Walid Sinno

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      Recent
      16 décembre 2025

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      5 décembre 2025

      Au cœur de Paris, l’opaque machine à cash de l’élite libanaise

      27 novembre 2025

      En Turquie et au Liban, le pape Léon XIV inaugure son pontificat géopolitique

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Humanisme universaliste et privilèges de caste

    Humanisme universaliste et privilèges de caste

    0
    By Sarah Akel on 18 octobre 2013 Non classé


    Le plus naïf des observateurs demeure médusé face à la propagande du régime Assad qui a su profiter de toute l’efficacité des réseaux d’influence qui enveloppent la planète des mailles de leurs flux d’informations. Il y a, malheureusement, les réseaux missionnaires des différentes Églises dont souvent, la bonne foi, a été abusée à cause de l’absence d’un professionnalisme rigoureux.
    Il y a, aussi, les réseaux professionnels de la désinformation, stratégie de tous les services de renseignements. Il y a surtout les réseaux de l’extrême droite xénophobe et raciste, ainsi que de l’extrême gauche et de l’altermondialisme, qui ont compris tout l’intérêt, en faveur de leur cause, de la situation syrienne. Si la conjonction de ces intérêts divergents paraissait, il y a encore deux ans, ambiguë, les choses sont devenues d’une clarté aveuglante aujourd’hui.

    La propagande donne l’impression que toute la situation syrienne se résume à une lutte de survie de quelques minorités religieuses chrétiennes qui ont peur pour leur vie et leur foi. Curieusement, on parle très peu des nosayris-alaouites en tant que groupe religieux. Il est probable que ce dernier, qui tient tout le pouvoir en main, n’a nul besoin de se défendre en tant que minorité religieuse. Il laisse faire les chrétiens qu’il utilise comme slogan et comme bouclier. Les hiérarchies chrétiennes collaborent complaisamment à cette opération de désinformation qui cache la véritable nature du conflit, à savoir la lutte des classes, au sens que Karl Marx donne à cette notion. Néanmoins, il y a lieu de nuancer cette notion appliquée à la Syrie. Tout se passe, en effet, comme s’il existait deux classes antinomiques : les « seigneurs dominants » et les « parias dominés ».

    Le deuxième groupe est assez homogène, il s’agit du peuple des campagnes et des villes, aux conditions socio-économiques très précaires. Il se fait que ce peuple est à grande majorité de confession musulmane sunnite. Sa révolte, dès 2011, résultait d’une conscience de classe. Mais la stratégie du pouvoir a infléchi cette conscience de classe vers le registre de l’identitaire.
    Le premier groupe, ou la caste des seigneurs, est extrêmement diversifié. On y retrouve quatre composantes :

    – Des chrétiens de diverses obédiences ecclésiastiques. Les hiérarchies de ces Églises sont les meilleurs porte-voix de la dictature, et ce au nom de ce qu’ils appellent la liberté de foi et d’exercice de culte. Mais une majorité de ce groupe appartient, en général, à une classe sociale privilégiée, de petite, moyenne et de haute
    bourgeoisie.

    – Des musulmans sunnites, de la vieille caste patricienne des villes ou de la nouvelle bourgeoisie marchande choyée par le
    régime.

    – La majorité de la commuanuté nosayri-alaouite qui fait corps avec le régime.

    – Des membres d’autres groupes minoritaires mais démographiquement peu
    significatifs.

    En dépit des diversités d’origine, tout se passe comme si ces composantes de la caste dominante ont fini par communier à la même conscience de classe : celle des seigneurs, un peu à l’image de ce qu’était la situation socioculturelle au temps de l’Empire ottoman et de ses « millets », instruments des puissances étrangères. Cependant, malgré le cloisonnement traditionnel de la société syrienne par la « conscience du millet », une nouvelle « conscience de classe » aurait donc émergé. Ce groupe-classe s’abrite derrière un titre : « Protection des chrétiens et des minorités. » Les magistères ecclésiastiques se compromettent, de manière choquante parfois, avec une dictature sanguinaire au nom même de Jésus-Christ. Les réseaux de l’extrême droite européenne ont compris l’aubaine qu’il y a à exploiter ce filon. On ne peut plus rester silencieux devant cette montée des périls qui rappelle celle des mouvements fascistes et racistes des années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale.

    Cette nouvelle lutte des classes n’a rien à voir avec un humanisme universaliste qui prône l’unité du genre humain, les idéaux de liberté et de fraternité ; qui lutte contre les inégalités économiques et témoigne pour la laïcité de l’État et des institutions. Au contraire, il s’agit plutôt d’une forme d’oligarchie identitaire qui accepte les inégalités socio-économiques, voire les provoque. Elle fonde sa pensée sur la discrimination et la ségrégation ; ce qui traduit un esprit de corps ou assabiya. Cette dernière a besoin de définir l’appartenance à sa propre matrice par des critères d’identité raciale, ethnique ou religieuse. C’est en cela que ce « corps », comme Léviathan, se dit rassembleur et protecteur, tout en étant inégalitaire et non humaniste. La solidarité du groupe est assurée par le partage de la haine d’un bouc émissaire, la classe des parias dont la répression la plus cruelle est une condition de la survie de cette caste privilégiée. L’islamophobie actuelle, en tant qu’antisunnisme, appartient au registre raciste de l’antisémitisme du XXe siècle. Elle révèle la dangereuse glissade à l’extrême droite de l’échiquier politique. Ce nouvel antisémitisme exprime une pensée d’extrême droite, mondialisée, communautaire. Sa dimension globale le distingue de l’antisémitisme racial de l’État-nation qu’était le IIIe Reich.

    Il y a des chrétiens persécutés dans le monde entier. Mais, au Levant, on se demande si les magistères ecclésiastiques de l’Orient souhaitent réellement défendre et protéger le groupe chrétien dans sa foi et ses libertés politiques ou, plus prosaïquement, ils cherchent à perpétuer les privilèges de caste seigneuriale que le régime de Damas leur garantit et dont il les comble.

    acourban@gmail.com

    L’Orient Le Jour

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleSyrie. Qui veut vraiment aller à Genève et pourquoi ? Etat des lieux
    Next Article Gouvernement : retour à la case départ

    Comments are closed.

    Flux Articles récents en anglais
    • The Grand Hôtel Abysse Is Serving Meals in 2025 15 décembre 2025 Walid Sinno
    • Banking Without Bankers: Why Lebanon Must End the Sub-Agent Experiment 14 décembre 2025 Samara Azzi
    • Local Spies with Lethal Gear: How Israel and Ukraine Reinvented Covert Action 12 décembre 2025 The Wall Street Journal
    • Who Is Using the Hawala System in Lebanon — and Why It’s Growing 10 décembre 2025 Samara Azzi
    • Lebanon ‘Draft Gap Law’: Either we lose together.. or we lose everything! 9 décembre 2025 Jamil Naccache
    Flux Articles récents en arabe
    • صديقي الراحل الدكتور غسان سكاف 13 décembre 2025 كمال ريشا
    • هدية مسمومة لسيمون كرم 13 décembre 2025 مايكل يونغ
    • كوريا الجنوبية تقترب من عرش الذكاء الاصطناعي 13 décembre 2025 د. عبدالله المدني
    • من أسقط حق “صيدا” بالمعالجة المجانية لنفاياتها؟ 13 décembre 2025 وفيق هواري
    • خاص-من منفاهما في روسيا: اللواء كمال حسن ورامي مخلوف يخططان لانتفاضتين 10 décembre 2025 رويترز
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Rabbi Dr Elie Abadie M.D. dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Fathi el Yafi dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • FranJosee Andreani dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    Soutenez-nous
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.