MEtransparent, exclusif, mercredi 16/2/2011
Des sources libyennes ont appelé au cours de la nuit de mardi à mercredi pour nous informer que des manifestations avaient lieu dans les villes de Benghazi, al-Baida et al-Marj. Les manifestants appelaient à la chute du régime de Muammar Qadhafi.
Selon ces sources, les gens au pouvoir sont en alerte maximale, et ils seraient à même d’écraser la première vague de révolte. Cependant, d’autres foyers de tension pourraient se déclarer. Elles font remarquer que Benghazi (deuxième ville de Libye), al-Baida (troisième ville et ancienne capitale royale avant le putsch de Kadhafi), et al-Marj sont situés dans le Jabal al-Akhdar (la Montagne verte), à l’est du pays. Le jabal al-Akhdar est connu traditionnellement pour ses traditions rebelles et pro-senoussis.
Nos sources indiquent que les troubles ont commencé le 15 février (et non le 17 comme le craignait le régime) quand les forces de sécurité de Benghazi ont arrêté des membres du comité représentant les familles des « victimes du massacre d’Abu Slim de 1996 ». Le porte-parole du comité avait publié auparavant un communiqué mettant un point final aux pourparlers engagés avec les autorités. Des arrestations s’ensuivirent, qui provoquèrent apparemment des manifestations et des grèves dans les grandes agglomérations de l’Est libyen.
Envoyée de Benghazi, la vidéo ci-dessous montre une femme qui crie : « le sang des martyrs ne doit pas être oublié », en référence aux massacre de la prison d’Abu Slim où 1400 personnes furent exécutées de sang froid.
La semaine dernière, MEtransparent avait rapporté des informations sur des arrestations dans la région occidentale de la Libye, peuplée de Berbères (amazigh).