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    Emmanuel Macron fustige la « trahison » des élites politiques libanaises

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    By Le Monde on 28 septembre 2020 à la une

    L’échec de Mustapha Adib à former un nouveau gouvernement ouvre une phase d’incertitudes au Liban.

     

    Par Piotr Smolar et Benjamin Barthe

    « Profiteurs », « rente », « système crapuleux », « jeu mortifère de la corruption », « trahison collective ». Une colère glaciale, charriant des flots de propos contempteurs, a traversé l’Elysée, dimanche 27 septembre. Emmanuel Macron a exprimé toute sa frustration devant l’incapacité des partis libanais à former un gouvernement, lors d’une conférence de presse hors norme, à l’image de son investissement depuis près de deux mois auprès du peuple libanais, confronté à un enchevêtrement de crises. « J’ai honte pour vos dirigeants. J’ai honte », a martelé le président français.

     

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi La crise politique s’envenime au Liban

     

    La récusation, samedi, de Mustapha Adib, le premier ministre chargé de former un nouveau cabinet, en remplacement de celui d’Hassan Diab, victime collatérale de la gigantesque explosion du 4 août, ouvre une nouvelle phase d’incertitudes politiques. L’ancien diplomate, « un homme respectable et sincère » selon M. Macron, devait former un « gouvernement de mission », composé de spécialistes et non de responsables politiques assimilés à un clan et à ses intérêts. Cette entreprise s’est fracassée contre le mur des calculs et des rivalités confessionnelles. Mais M. Macron estime que sa démarche de médiation ne fait nullement de lui un coresponsable. « L’échec, c’est le leur. J’ai le droit de ne pas le prendre pour moi. J’ai fait le maximum de ce que je pouvais. »

    Un fragile espoir

    Le 1er septembre, de retour dans la capitale libanaise, le présient français avait arraché aux partis locaux une feuille de route, un calendrier de réformes pour les prochains mois, une méthodologie. Bref, un fragile espoir. La première étape consistait à désigner l’équipage gouvernemental, censé revoir l’organisation du secteur de l’eau et de l’électricité, des marchés publics, du port de Beyrouth, et toutes les autres priorités identifiées depuis des années. L’Elysée a suivi pas à pas les consultations entre partis, tout en assurant que la France n’avait pas à se mêler de la désignation des ministres. C’est là que la mise sous surveillance de la classe politique libanaise a atteint ses limites.

    Le délai de quinze jours pour former un gouvernement, évoqué à l’origine par Paris, n’a pas été respecté. L’entourage de M. Macron a alors accepté les prolongations, le but à atteindre important davantage que le temps pour y parvenir. « Personne n’a été à la hauteur des engagements pris le 1er septembre », a constaté ce dernier dimanche, comme un professeur tançant une classe de cancres, qui n’ont pas à répondre devant lui, même s’ils avaient accueilli favorablement son intervention.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Liban, l’initiative française bute sur les divisions communautaires

     

    Le principe de rotation des portefeuilles régaliens entre les communautés, introduit par Mustapha Adib en accord avec l’ancien premier ministre Saad Hariri, chef de file de la communauté sunnite, a provoqué une embolie. Ce dernier « a eu tort d’ajouter un critère confessionnel dans l’attribution des ministères », a souligné M. Macron, rappelant que cette clause ne figurait pas dans l’accord signé à la résidence des Pins, en sa présence. Mais il a aussi précisé que M. Hariri avait ensuite accepté de revenir sur cette exigence.

    La cible principale de l’ire de l’Elysée fut donc le parti chiite Amal du président du Parlement, Nabih Berri, et le Hezbollah, le mouvement chiite pro-iranien, accusé d’avoir imposé « un système de terreur ». Le chef de l’Etat a présenté M. Berri, qui a contribué au blocage des tractations en refusant de lâcher le portefeuille des finances, comme un « otage » consentant de l’organisation chiite. Le duo aurait empêché tout compromis, en prétendant perpétuer le système de désignation des ministres, en rejetant l’idée d’un collectif d’experts choisis sur la base de leurs compétences.

    « Le Hezbollah ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est », a mis en garde le président Macron, interrogé sur la pertinence de la démarche inclusive française à l’égard du mouvement chiite. « J’ai réengagé le Hezbollah comme force politique pour la première fois, a-t-il expliqué. Je ne veux pas aujourd’hui dire qu’il n’y a plus aucun espoir d’avoir des débouchés politiques. Ces derniers mois, ces dernières années, le Hezbollah a maximisé son pouvoir en jouant sur son ambiguïté, que beaucoup d’autres dirigeants dénoncent : une ambiguïté où il est à la fois milice, groupement terroriste, force politique. (…) Les prochaines semaines seront déterminantes à cet égard. »

    « Pas les moyens de sa politique »

    La France refuse dorénavant de s’impliquer dans les négociations. Elle ne veut pas pour autant abandonner le Liban à son sort. La feuille de route agréée au début du mois reste officiellement sur la table. Emmanuel Macron rejette la « politique du pire », qui finirait par faire le jeu des puissances extérieures. Il dit ne pas avoir « la preuve » de leur ingérence – qu’elle soit iranienne ou saoudienne – dans les tractations de ces dernières semaines. En revanche, il reconnaît que les sanctions américaines annoncées pendant cette période cruciale, sans concertation avec Paris, contre deux anciens ministres, accusés d’avoir aidé le Hezbollah sur le plan logistique, ont « sans doute contribué à tendre le jeu ».

    Le président français a annoncé la réunion d’ici à une vingtaine de jours du Groupe international de soutien au Liban. Il se donne jusqu’à fin octobre pour juger de la pertinence de son objectif, former un « gouvernement de mission » et, en cas de nouvel échec, en tirer les conséquences, sans pour autant exprimer une préférence pour l’outil des sanctions. Celles-ci « ne me paraissent pas être le bon instrument, à ce stade », a souligné le président français, qui, par ailleurs, n’écarte plus l’idée d’une révision du système confessionnel libanais. « Peut-être qu’il faudra en venir là… », a-t-il reconnu sans enthousiasme, tout en soulignant dans la foulée que l’urgence était ailleurs, et qu’une telle refondation prendrait beaucoup de temps.

    « Macron a eu des mots forts, il a été teigneux, mais ce défoulement verbal est aussi un aveu d’impuissance, observe l’analyste politique libanais Camille Najm. Il n’a pas les moyens de sa politique. Il n’a même pas de plan B. Il se sent trahi, alors qu’une bonne partie des dirigeants avec lesquels il traite étaient déjà au pouvoir du temps de Giscard ! Il les traite de tous les noms, mais, dans un mois ou deux, il se retrouvera à boire le café avec eux. On touche aux limites de la diplomatie française au Proche-Orient. »

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Henry Laurens : « Pour les Français, les Libanais ne sont pas des étrangers »

     

    Il appartient désormais au président de la république libanais, Michel Aoun, de réengager les consultations avec les groupes parlementaires, pour désigner un nouveau premier ministre. Comme toujours, cette étape sera précédée de conciliabules entre les chefs communautaires pour s’accorder sur le nom de l’impétrant. Après l’expérience peu concluante du gouvernement Diab, une équipe de technocrates que les partis politiques se sont empressés de mettre sous tutelle, et après le renoncement prématuré de Mustapha Adib, la tâche promet d’être ardue. Il est peu probable que la charge d’Emmanuel Macron permette de faire bouger les lignes. Le quotidien Al-Akhbar, une publication de gauche proche du Hezbollah, a qualifié l’intervention de ce dernier de « comble de l’insolence », qui rapproche le président français « de l’adoption de la rhétorique américano-saoudienne sur le Liban ».

    Deux mois ou presque après la terrible déflagration qui a dévasté le port de Beyrouth, le Liban se retrouve donc à la case départ. Dans un moment de flottement et de vide, auquel les habitants sont tristement habitués. Un entre-deux lourd de risques, sans gouvernement fonctionnel, avec un simple exécutif chargé d’expédier les affaires courantes, mais incapable de prendre des décisions d’envergure, alors que le pays n’en finit pas de saigner. « Et maintenant on va où ? », se demandait, dimanche, le quotidien francophone L’Orient-Le Jour, reprenant le titre d’un célèbre film libanais. Le journal parlait d’« un saut dans l’inconnu, voire même d’une “autoroute vers l’enfer” ». C’est ce terme sans ambiguïté qu’avait choisi, quelques jours plus tôt, le président Aoun pour décrire les conséquences d’un échec de Mustapha Adib à former un gouvernement.

    LE MONDE
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