« Il s’agit d’une attaque personnelle qui est malheureusement symptomatique de la relation actuelle entre le Koweït et le mouvement sportif », a indiqué vendredi le chef du Conseil olympique d’Asie dans un communiqué.
« En vertu de la constitution démocratique du Koweït, j’ai le droit d’exprimer mon opinion librement, et c’est tout ce que j’ai fait », a-t-il ajouté.
Membre du Comité international olympique et du Comité exécutif de la Fifa, Cheikh Ahmad a été condamné pour avoir notamment émis des doutes quant à l’intégrité du système judiciaire koweïtien et insulté le parquet dans une interview accordée à une chaîne locale de télévision privée, ont rapporté des médias locaux jeudi.
« J’ai combattu contre toutes les formes de corruption et promu la liberté d’expression toute ma vie, quand j’étais militaire, quand j’étais au gouvernement et maintenant dans le sport. Je continuerai à protéger les valeurs de démocratie, de liberté d’expression et d’autonomie du sport« , a-t-il encore souligné le dirigeant de 55 ans.
Cheikh Ahmad a aussi été accusé d’avoir violé une interdiction médiatique portant sur des commentaires relatifs aux allégations selon lesquelles un ancien Premier ministre et ex-président du Parlement avait comploté en vue de mener un coup d’Etat. L’affaire avait été classée par la justice pour manque de preuves.
Selon le quotidien local Al-Qabas, celui qui a également occupé plusieurs postes au sein du gouvernement, dont celui de ministre du Pétrole, a dû payer 1.000 dinars (3.300 dollars) pour suspendre l’application de sa peine prononcée par un tribunal koweïtien, jusqu’à ce que son cas passe devant une cour d’appel.
Cette affaire intervient quelques semaines après que la Fifa et le CIO ont suspendu le Koweït en raison d' »ingérence gouvernementale », menaçant en filigrane de priver les athlètes koweitiens des jeux Olympiques de Rio si le problème n’était pas résolu.