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    Au Sud Liban, la guerre n’est toujours pas terminée

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    By Apolline Convain on 2 février 2025 à la une
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    Assis dans un fauteuil trônant sur la dalle en béton d’une maison en construction, Abou Ali tapote nerveusement l’accoudoir au rythme de l’écho des coups de pelleteuse qui résonnent à quelques centaines de mètres. Entouré de cinq autres habitants, l’originaire de Meiss el-Jabal avise avec dépit la tour d’observation de la Finul (les soldats de l’ONU) établie à l’entrée de ce même village, situé à un kilomètre de la frontière israélienne. « Regardez ce qu’ils font, ils détruisent des maisons sous le nez de la Finul », soupire Abou Ali. « Ils », ce sont les forces israéliennes. Au pied de la base du contingent de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, un bulldozer israélien s’emploie à démolir des maisons épargnées par la guerre qui a opposé le Hezbollah à Israël depuis le 8 octobre 2023.

     

     

    Au total, une trentaine d’habitants observent cette scène, impuissants. Sur leurs téléphones, ils font défiler les images des bâtiments détruits que leur transmettent les membres de la Finul, seuls autorisés à rentrer. Dimanche dernier, ultime jour de la période d’application du cessez-le-feu durant laquelle Israël s’était engagé à se retirer des villages occupés du sud Liban, des centaines de gens se sont postés à l’entrée  de Meiss el-Jabal, espérant pouvoir retrouver leur maison en parallèle du déploiement des forces armées libanaises. La totalité de la population avait quitté les lieux après le 23 septembre et l’intensification des bombardements. Quelque 70 % des habitations de la localité sont aujourd’hui détruites.

    Atmosphère tendue

    Mais à Meiss el-Jabal comme dans plusieurs autres villages de la zone, l’armée israélienne ne s’est pas retirée et les forces libanaises sont bloquées à l’entrée du village. « Dimanche (dernier jour de la trêve, NDLR), nous avons essayé de revenir et l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant trois personnes », s’étrangle Oussouma, originaire de Meiss el-Jabal et membre de la défense civile locale. Au total, 22 personnes ont été tuées et 124 blessées au Sud-Liban dimanche, alors qu’elles tentaient de rentrer chez elles malgré l’interdiction formulée par l’État hébreu.

    Dans un communiqué, la Maison-Blanche a annoncé le même jour une prolongation de l’accord jusqu’au 18 février, donnant à Israël vingt-deux jours supplémentaires pour achever son retrait. À Meiss elJabal, une tente a été érigée pour les abriter. Deux chars de l’armée libanaise barrent la route.

    Alors qu’Abou Ali, toujours assis dans son fauteuil, tire sur son narguilé, trois tirs provenant du centre du village déchirent l’atmosphère déjà tendue. « Le Hezbollah respecte l’accord mais pas Israël, fulmine le Libanais de 55 ans. On espère que la guerre se termine enfin, mais ce ne sera pas le cas tant qu’il y aura des bulldozers dans notre village. » Il s’interrompt au bruit d’un drone qui survole la zone à basse altitude. Cela ne semble pas ébranler sa volonté de rentrer coûte que coûte chez lui. « Nous sommes les propriétaires de ces terres, personne ne nous les prendra », martèle celui qui s’est réfugié à Beyrouth pendant la guerre. « On reste ici pour mettre la pression à Israël », complète l’un de ses amis, assis à ses côtés.

    Dans le village de Yaroun, également situé à la frontière israélo-libanaise, l’armée libanaise et des dizaines d’habitants attendent aussi que les forces de l’État hébreu quittent les lieux pour pouvoir y rentrer. Dimanche, sept personnes ont été blessées. Au bout d’une route où ont été dressées des tentes de fortune, quatre soldats libanais montent la garde, assis en cercle sur des chaises en plastique. Au-delà, un talus de terre formé par Tsahal barre la route. Tout autour, les maisons ont été détruites et le sol est recouvert de débris.

    Derrière ses lunettes aviateur, Abou Ali observe la scène en soupirant. « C’est triste, mais l’armée libanaise n’a pas le pouvoir de nous défendre, elle n’est pas assez équipée », grince cet habitant de Tyr dont les parents habitent Yaroun. D’un geste de la main, il montre le village, détruit à 40 % pendant la guerre.

    Dans ce conflit qui n’est, pour eux, pas terminé, les Libanais de Yaroun ne comptent pas sur l’État et avouent naturellement leur allégeance au Hezbollah. Le Parti de Dieu a pourtant subi, en raison de la guerre qu’il a menée contre Israël, des pertes colossales.

    Au-delà de ces pertes, le Hezbollah s’est engagé, selon les termes de la trêve, à cesser toute activité militaire au sud du fleuve Litani, au profit du déploiement des forces libanaises. Face à une armée qu’ils jugent impuissante et au retrait de l’organisation chiite, les habitants de Yaroun confient se sentir livrés à eux-mêmes. Assis au bord de la route, buvant une énième tasse de café, ils guettent, au loin, le moindre signe de retrait de Tsahal de leur village, devenu un champ de ruines.

     

    LE Figaro

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