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    À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes

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    By Pierre Avril on 29 mars 2022 à la une

    DEPUIS qu’il a coupé tous les ponts avec le patriarcat de Moscou, le père Iov se sent « en paix » avec lui-même, et son monastère Novo-Afonsky, à Lviv, vibre de sa vie nouvelle. Les colis humanitaires s’entassent dans la salle à manger, sur lesquels veillent les icônes. À midi, deux tables sont dressées pour les paroissiens, ainsi que pour les 40 réfugiés accueillis par l’ecclésiastique de 33 ans depuis le début de la guerre. Une place est également réservée à un volontaire canadien qui s’apprête à partir au combat. Depuis sa création, en 2019, et son implantation sur les ruines d’un ancien hôpital militaire soviétique, cette communauté orthodoxe flottait dans un entre-deux juridique et canonique, entre affiliation ukrainienne et russe. Son sort a été précipité par la guerre.

     

    Le dimanche après le début des hostilités, le 27 février, le père Iov a réuni ses 38 paroissiens, la majorité ayant déjà quitté le pays. Trente-six d’entre eux ont choisi de se placer sous la tutelle du patriarcat autocéphale de Kiev, aux côtés des quelque 8 000 paroisses qui le constituent. Deux personnes ont voté contre. La décision a valeur de symbole politique : bien que partiellement reconnue, et minoritaire dans le pays face aux quelque 12 000 communautés affiliées à Moscou, l’Église orthodoxe d’Ukraine – à laquelle s’est rattaché le monastère Novo-Afonsky – est la fille de l’Église nationale créée en 1992. C’était au lendemain de la chute de l’URSS et de la proclamation d’indépendance du pays.

    « Mon affiliation au patriarcat de Moscou était devenue impossible. Je crois que la guerre est un péché qui ne doit pas et ne peut pas être commis par l’Église », résume Iov Olshansky, en se référant aux déclarations du patriarche russe Kirill. Dans un sermon du 27 février, le prélat moscovite, qui a toujours affiché sa loyauté à Vladimir Poutine, avait salué l’opération militaire russe. Il y voyait un combat contre les « forces du mal » hostiles à « l’unité » russo-ukrainienne. Trois semaines plus tard, il offrait une icône au chef de la garde nationale russe. Le présent avait pour but « d’inspirer » les jeunes soldats présents sur le sol ukrainien.

    Dans les premiers jours de l’invasion, l’Église ukrainienne « moscovite » a réagi a minima. Le métropolite Pavel, le supérieur de la Laure, à Kiev, siège de l’institution, a appelé ses fidèles à prier pour « donner de la force à l’armée ukrainienne », sans mentionner une seule fois le nom de Kirill. En soi cette omission équivaut, dans la tradition orthodoxe, à se retirer, dans l’esprit, de la juridiction du primat. Depuis un mois déjà, selon des sources concordantes, près de 20 diocèses sur les 52 du patriarcat de Moscou s’abstiennent d’une telle mention au personnage de Kirill – qui s’en inquiète.

    « Notre Église », a reconnu ce dernier, « traverse la période la plus difficile de son histoire récente ». Au passage, le prélat moscovite a eu une pensée « pour les difficultés et les souffrances des personnes présentes sur le sol ukrainien ». Mais pour le père Iov, ces vagues signes de contrition et ces arguties canoniques ne valent rien. Seul un acte juridique pouvait compter. « Trois autres prêtres sont déjà venus me rejoindre dans cette démarche », se réjouit le prêtre pour qui le sort traversé par l’Ukraine s’apparente au chemin de croix du Christ, crucifié après avoir été trahi par les siens.

    L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays. Dans la foulée de la révolution pro-occidentale de Maïdan, en 2014, plusieurs militants nationalistes, encouragés par le pouvoir à Kiev, avaient exproprié par la force des paroisses du patriarcat de Moscou, avant de planter à leur sommet un drapeau ukrainien. En 2018, dans le fief nationaliste de Lviv, l’église « prorusse » de Saint-Georges vivait dans la peur de ces gros bras d’extrême droite. « Ici c’est Dieu qui nous gouverne. À Kiev, ce sont les forces de Satan », lançait au Figaro, Nina, une fidèle pro-Kremlin,

    Quatre ans plus tard, Saint-Georges est toujours formellement rattachée à Moscou, mais sa messe de 16 heures est désertée par les fidèles et Satan a disparu. Sur la grille d’entrée de la basilique, ses deux prêtres ont affiché un message d’Onufre, le métropolite ukrainien du patriarcat moscovite. Le prélat y dénonce le « silence » de Kirill devant la « guerre déclenchée traîtreusement contre le peuple ukrainien par la Russie ».

    Ces mots de condamnation ont encouragé Dmitri et son épouse Elina, réfugiés de la région de Dnipro, dans l’est du pays, à pousser la porte de l’église. « Désormais, nous prions davantage, moins pour nos proches mais plus pour ceux qui défendent le pays ou sont coincés à Marioupol », la cité portuaire assiégée par les forces russes, explique la jeune femme, enseignante. À l’intérieur, un intendant de la paroisse décrit, sous couvert d’anonymat, les insultes et les « dehors les Russes » qui fusent parfois autour du bâtiment. Mais pour cet homme, qui avoue « prier pour le président Zelensky », l’issue religieuse à la crise réside également dans une scission définitive avec Moscou. « Nous sommes prêts pour l’autonomie, notre foi restera la même », assure-t-il, confiant.

    Plusieurs voient dans ce mouvement une revanche de l’histoire, rappelant que c’est le prince Vladimir, fondateur de la Russie antique, qui a fait baptiser sa famille et son peuple à la fin du premier millénaire. Pour sa part, Vladimir Poutine préfère faire remonter la légende au baptême de Vladimir lui-même, qui eut lieu précédemment à Kherson, ville frontalière de la Crimée annexée, et tombée début mars sous contrôle russe. « À l’origine, l’Église orthodoxe était ukrainienne avant que Moscou s’en empare », rectifie Dmitri, le jeune entrepreneur de la région de Dnipro. Appelé à se poursuivre, le processus d’épuration politico-religieux sera long et compliqué, dans un monde orthodoxe régulièrement menacé de dislocation. Mais parmi les prélats ukrainiens, une plaisanterie a l’habitude de circuler qui, selon eux, pourrait cette fois prendre valeur prédictive : « Kiev a baptisé Moscou. Elle chantera à son enterrement. »

    LE FIGARO
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