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    Diplomatie vaticane et géopolitique religieuse

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    By Antoine Courban on 26 juin 2024 à la une
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    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, est au Liban en visite des œuvres de l’ordre souverain des chevaliers de Malte et de l’association libanaise éponyme. Mais Pietro Parolin est avant tout le chef de la diplomatie vaticane. Son séjour libanais ne peut se réduire, dans les circonstances dramatiques actuelles, à la seule dimension pastorale. Il est donc permis d’essayer de dégager les messages qu’il pourrait transmettre et à quels destinataires.

     

    Il y a avant tout la situation des couches les plus défavorisées que l’ordre de Malte aide au travers de son vaste réseau d’œuvres sociales et caritatives. Mais il y a le Liban auquel le Saint-Siège n’a cessé de déclarer son attachement, en tant qu’État souverain, dans ses frontières de 1920. Cet État a, en dépit de tout, fait la preuve d’être l’antithèse du modèle sioniste israélien, des différentes formes d’islamisme politique y compris le projet iranien, des modèles inhumains des dictatures militaires, ainsi que de toute vision d’un ghetto identitaire chrétien. La présence, en ces circonstances dramatiques, d’un si haut prélat est un témoignage en faveur de ce message du Grand Liban, né sur les ruines de l’Empire ottoman et qui semble, aujourd’hui, à la veille de sombrer dans un conflit apocalyptique. La responsabilité des Libanais eux-mêmes dans le délitement de leur pays n’est plus un mystère.

    On peut espérer que cette visite redonnera confiance aux Libanais, notamment chrétiens, dans leur pays comme incarnation de toute une série de valeurs, consignées dans des documents que le Saint-Siège a publiés seul ou avec de hautes autorités de l’islam. On citera l’Exhortation apostolique pour le Liban (1997), l’Exhortation apostolique sur l’Église au Moyen-Orient (2012), la Déclaration d’Abou Dhabi sur la fraternité (2019), l’encyclique Fratelli Tutti (2020), le récent document d’étude sur L’Évêque de Rome : primauté et synodalité (2024). La survie du Grand Liban, comme message, est une très lourde responsabilité, d’abord chrétienne.

    Mais cette visite intervient alors que le Saint-Siège vient de publier le document d’étude de 140 pages sur L’Évêque de Rome : primauté et synodalité. Il s’agit d’un important document qui peut aider les chrétiens orientaux à colmater les douloureuses déchirures de leur séparation en juridictions rivales, entre Orient et Occident. Pour les communautés chrétiennes du Levant, cicatriser ces blessures est un impératif prioritaire de survie. Ce document d’étude pourrait les aider.

    Il y a surtout le sort de l’État libanais. Le Saint-Siège ne peut que réaffirmer ses positions traditionnelles en la matière : respect des accords de Taëf, respect et application de la Constitution libanaise, respect du traité d’armistice de 1949, respect du droit international, réformes prévues par la Constitution. L’élection d’un chef de l’État est prioritaire pour autant que les Libanais eux-mêmes cessent leurs querelles suicidaires entre chefferies rivales.

    Au milieu de l’effusion de sang en Terre sainte, la présence du cardinal Parolin prend une signification particulière comme geste de géopolitique religieuse. Elle peut s’inscrire dans la mise en place d’une Sainte Alliance contre les guerres saintes perpétrées au nom de l’une ou l’autre religion. La modernité sécularisée a fait émerger des « religions politiques ». Ce sont des messianismes sans messie, donc des nihilismes sans dieu. Ces mouvances recyclent les religions traditionnelles, kidnappent leur espérance eschatologique pour la mouler dans un projet politique afin de réaliser ici-bas le paradis terrestre, par le biais de la violence de l’enfer. On citera les principales forces millénaristes qui s’affrontent aujourd’hui autour de la tragédie palestinienne et dont le Liban est victime :

    – Le messianisme radical et violent des ultra-sionistes juifs, déterminés à réaliser à la lettre les mythes bibliques afin de préparer la venue du Messie promis, sur le mont du Temple.

    – Le millénarisme conquérant des chrétiens-sionistes américains si influents sur la politique des États-Unis. Leur théologie voit, dans la création de l’État d’Israël en 1948, le signe de l’accomplissement de la dernière dispensation accordée par Dieu aux hommes ; de l’imminence de la fin des temps et du retour de Jésus-Christ, afin de juger les hommes dans la vallée de Josaphat non loin de Jérusalem, selon certaines de leurs écoles du moins.

    – Le millénarisme apocalyptique de la révolution islamique d’Iran. La violence sanglante y est légitime pour accélérer l’histoire et hâter l’épiphanie du mahdi, de l’imam occulté, qui apparaîtra à Jérusalem, achèvera la révolution finale avec l’aide de Jésus fils de Marie. Ainsi sera instauré le règne millénaire des justes.

    Ces trois visions dystopiques révèlent la sécularisation gnostique des trois religions monothéistes traditionnelles, au travers de projets politiques violents qui convergent tous en un même lieu : la Palestine. D’autres mouvances messianiques et millénaristes de la modernité existent mais ne convergent pas en Palestine. Les religions traditionnelles semblent avoir pris conscience du danger gnostique. La déclaration d’Abou Dhabi annonce clairement que le rôle premier des religions est d’apprendre à leurs fidèles que les hommes sont des frères, à titre individuel. Cette déclaration comble plusieurs lacunes nées des utopies gnostiques de la modernité :

    – Elle a pour fondement premier le souci de la transcendance, et pour fondement parallèle la dignité inaliénable de la personne humaine.

    – Elle rejette l’optimisme historique et affirme un humanisme intégral où l’homme n’est ni le rival acharné ni l’esclave servile de Dieu.

    – Elle réconcilie l’homme avec lui-même et avec la nature.

    – Elle dissocie les religions des idéologies et pose la morale comme pivot central de la politique mondiale

    C’est tout cela, et plus encore, qu’apporte dans sa mallette le chef de la diplomatie vaticane en venant à Beyrouth.

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