Le monde entier a eu la « chance » de contempler, sans en croire ses yeux, les images de cette scène unique dans son genre : Omar El Bachir danse sur le tam-tam du premier mandat d’arrêt international, lancé par la CPI de La Haye, contre un président en exercice. Un mandat forcément « impérialiste » et « colonialiste ». Le président-putschiste était d’une rare gaieté, presque joyeux! Un africain respecté, et digne de son appartenance au continent noir, a le rythme dans le sang. Avec cette danse, El Bachir, le vrai africain, a prouvé qu’il rivalise bien, en tournant sa canne dans le vent, avec la célèbre danseuse égyptienne Samia Gamal. Il ne lui manquait que la séduction du mouvement d’un ventre dénudé pour obtenir le prix Nobel de l’insouciance politique! C’est un président « heureux » et léger, c’est ça l’insoutenable légèreté du dictateur !
El Bachir était accueilli, et entouré massivement, par « son » peuple, les tribus arabes du Darfour. Ce « peuple » dansait avec lui, sur la même cadence, et avec la même gaieté. On pouvait entendre clairement les cris et les hurlements du « peuple », entassé aux abords du « cortège » présidentiel : Allah akbar ! Aucun remords ne peut troubler la limpidité cristalline de cette euphorie tribale (populaire!). Et rien ne peut déranger l’opacité de la « conscience » tranquille du gangster « nommé » président. Oublions les deux à trois millions de déplacés, et les 300000 de massacrés ! Vous pouvez deviner l’équivalent de combien de « Nakba » contemporaine se déroulent sous nos yeux et sous silence ?!!
Circuler, rien à signaler ni à regretter ! Les Chinois, les Russes, l’Iran, le Hamas, le Hizbollah, les « oulémas musulmans » de tous bords (internationaux et Palestiniens !), même la Ligue Arabe et l’union Africaine, forment un bloc de « plomb durci » (ça vous rappelle quelque chose ?) derrière le « président » hors la loi internationale. Les victimes du Darfour (les « mankoubines » d’aujourd’hui !) ne sont pas arabes. Ils sont pauvres, mêmes ultra-pauvres, musulmans, et africains noirs. Malgré leur appartenance à l’islam, ils n’ont pas eu le droit de cité dans le monde des victimes, reconnues mondialement, de la barbarie, car les barbares concernés sont des arabo-musulmans nommés « jinjawides », les SS et les « Golani 51 » du président-criminel soudanais. Les exterminés du Darfour ne sont pas juifs pour obtenir le tampon ultra certifié de la « Shoah » sur leurs tombes et leurs peaux (si tombes il y a !), ou le soutien des nouveaux barbares du monde (les Olmert, Livni, Barak, sans oublier Bibi, Libermann et compagnie!). Ils sont des victimes exemplaires d’un génocide qui n’a jamais existé !
Devant la justice internationale, tous les barbares du monde doivent être égaux et responsables de leurs crimes! Aux démocrates du monde entier de trouver les moyens de les transférer tous, sans oublier aucun, devant la CPI, et de transformer le précédent El Bachir en culture juridique internationale acquise contre la barbarie. Il est, parfois, permis de rêver !
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• Paris