Six ans après l’explosion qui tua 11 Français, un document ouvre la piste de versements occultes sur la vente de sous-marins au Pakistan.
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A en croire le rapport « Nautilus », la négociation organisait également le versement de « rétributions occultes » à un intermédiaire syrien, Abdul Rahman el-Assir. La note désigne cet homme d’affaires comme un proche d’Asif Ali Zardari, au point d’avoir « planifié l’enrichissement du clan Bhutto » ; elle lui prête en outre un rôle actif dans le « financement de la campagne d’Edouard Balladur » (l’ancien Premier ministre n’a pas souhaité commenter ce document) . Quatorze ans après, les archives du contrat Agosta (dont une partie est classée « secret-défense ») attestent la présence de cet intermédiaire dans le dispositif financier.
Plusieurs protagonistes de la négociation rapportent qu’El-Assir faisait alors tandem avec un autre homme d’affaires, le Libanais Ziad Takieddine-dont le nom est également mentionné sur le document « Nautilus »-, et que les deux hommes avaient été imposés par « un ordre venu d’en haut » pour augmenter, à travers eux, la rémunération destinée à Zardari sur le contrat.