Selon RTL, l’absence de l’ancien président serait due à l’invitation lancée par Nicolas Sarkozy au chef de l’Etat syrien Bachar el-Assad.
Jacques Chirac ne participera pas aux cérémonies de la fête nationale du 14 juillet à Paris, a-t-on appris samedi dans l’entourage de l’ancien chef de l’Etat, qui n’a pas précisé les raisons de cette absence.
RTL a affirmé samedi que M. Chirac avait décidé de boycotter les cérémonies du 14 juillet en raison de la présence éventuelle du président syrien Bachar al-Assad, invité par le président Nicolas Sarkozy.
M. Assad est invité aux cérémonies du 14 juillet à Paris, comme la quarantaine de dirigeants étrangers qui doivent participer la veille au sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée.
Cette invitation a provoqué de vives critiques de l’opposition de gauche en France et de la majorité anti-syrienne au Liban.
Interrogé par l’AFP, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat français a indiqué que Jacques Chirac « n’ira pas aux cérémonies du 14 juillet », sans en donner la raison.
M. Chirac avait coupé les liens avec le régime de Bachar al-Assad après l’assassinat en 2005 de son « ami », l’ex-Premier ministre libanais Rafic Harari, victime d’un attentat pour lequel une commission d’enquête internationale a mis en cause de hauts responsables des services de sécurité syriens. Damas nie toute implication.
La secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, interrogée sur RTL sur le choix de l’ancien président français de ne pas assister aux cérémonies du 14 juillet, a déclaré: « je peux le comprendre dans la mesure où il a des relations très personnelles avec la famille Hariri ».
« Mais la visite de Bachar al-Assad est indépendante du fonctionnement du tribunal qui continue à évoluer selon son agenda habituel et cela n’est absolument pas entravé par cette visite », a-t-elle ajouté, à propos du tribunal international qui doit juger les assassins de Rafic Hariri à la fin des travaux de la commission d’enquête mandatée par l’ONU.
« La présence de Bachar al-Assad est la conséquence logique de sa présence au sommet du 13 pour l’Union pour la Méditerranée », a affirmé Rama Yade, en répétant que cette invitation était « une main tendue », mais « pas un quitus, pas un chèque en blanc ».
L’invitation de Bachar al-Assad intervient alors que Paris vient de relancer les contacts avec la Syrie et mène à son égard une politique d’ouverture depuis l’élection en mai du président libanais Michel Sleimane, un scrutin longtemps bloqué par les alliés de Damas.
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