C’est fabuleux ! Il paraît que Aoun est le « patriarche politique de la rue chrétienne » ! Et dire que ça en réjouit plus d’un !…
Je ne conteste pas la présence de Aoun sur la scène politique libanaise, mais cette phrase m’a fait sourire : elle comprend quatre termes qui correspondent aux quatre facteurs du contexte libanais actuel : pouvoir, politique, religion et peuple. Chacun de ces mots est plombé de sens profond dans notre pays, mais mis ensemble, dans n’importe quel ordre (ou désordre), et quel qu’en soit l’auteur, ça ne veut absolument rien dire. On aurait pu dire « patriarche chrétien de la rue politique », ou « patriarche de la politique chrétienne de la rue », ou encore « chrétien politicien et patriarche de la rue »…, on n’y voit aucune différence dans le non sens.
Mais bon, si tous les problèmes du Liban étaient du gabarit de cette anecdote, on serait bien contents. Je voulais juste souligner l’inutilité de clamer de telles citations, mais c’est vrai qu’il est préférable de combler le fameux vide de manière comique plutôt que céder à la psychose qui n’a nullement lieu de régner. Faux vide, car s’il existe une différence entre les neuf dernières années et notre situation depuis le 24 novembre 2007, à minuit, elle doit être microscopique, évoluant dans l’infiniment petit, comme était infiniment grand le vide du dernier mandat présidentiel.
Espérons toutefois que le néant dans lequel nous nageons depuis plusieurs dizaines d’années soit enfin bientôt comblé. Très bientôt. Cette élection représente un enjeu crucial pour notre survie.
rmalek@noos.fr
* Paris
Quatre mots…
Bravo Robert !! Ce seront malheureusement toujours quatre mots de trop… ou de moins!