Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Walid Sinno

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      Recent
      16 décembre 2025

      Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025

      5 décembre 2025

      Au cœur de Paris, l’opaque machine à cash de l’élite libanaise

      27 novembre 2025

      En Turquie et au Liban, le pape Léon XIV inaugure son pontificat géopolitique

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Le nouveau combat des Berbères libyens

    Le nouveau combat des Berbères libyens

    0
    By Sarah Akel on 27 septembre 2011 Non classé

    Par Thierry Portes

    Frères d’armes des rebelles arabes, ils tentent d’affirmer leurs revendications culturelles dans la nouvelle Libye.

    Yunes Elharaz hésite encore à reprendre son nom berbère d’Anmmutur. Mais il s’est promis de donner à son premier enfant, à naître bientôt, un prénom de son peuple. Les «Amazighen» (Amazigh au singulier), comme ils s’appellent ici, sur leurs terres haut perchées du Djebel Nefousa, ont relevé la tête depuis le début de l’insurrection contre le colonel Kadhafi. Premiers à s’insurger, en même temps que les Arabes de Benghazi, à l’autre extrémité du pays, les Berbères, qui vivent dans l’ouest, le long de la frontière tunisienne, mènent aujourd’hui un double combat, militaire et politique, pour la reconnaissance de leur langue et de leur identité dans la future Libye, celle de l’après-Kadhafi.

    À Jadu, la bourgade de 15.000 âmes où Yunes Elharaz a vu le jour, les emblèmes, slogans et drapeaux berbères, interdits sous Kadhafi, ont fleuri. Dans plusieurs bâtiments officiels désormais aux mains des rebelles trônent des portraits de Souleiman al-Barouni, l’écrivain et homme politique qui mena la résistance des Amazighen à l’occupant italien dans le Djebel Nefousa, à la veille de la Première Guerre mondiale.

    Contrairement à toutes les autres villes arabes de Libye, où l’année scolaire s’est interrompue au commencement de la rébellion en février dernier, à Jadu les enfants continuent de prendre le chemin de l’école, chaque jour en fin d’après-midi. Alors que leurs maris et fils partaient au front, un groupe de femmes a pris l’initiative de dispenser des cours de tamazight, la langue berbère. Ces maîtresses n’arborent que des voiles légers, qui ne leur couvrent pas entièrement la chevelure. Un étranger peut les regarder en face, alors qu’à Zenten et dans les autres bourgades arabes du Djebel Nefousa, il ne peut apercevoir fugitivement que des niqabs noirs. Encouragés par ces maîtresses nées avec la révolution, les enfants de Jadu écrivent au tableau les curieux symboles tamazight, récitent quelques leçons dans cette langue qu’il leur était interdit de parler sous Kadhafi, puis, alignés sous le préau, entonnent, en l’honneur du visiteur, le nouvel hymne de la Libye libre.

    Juste à côté de cette école, à la terrasse du café sur la place centrale, les hommes parlent politique. Fathi Anfusi, qui a participé au premier congrès des Berbères libyens, organisé en 2005 à Agadir (Maroc), est intarissable. «Nous, les Berbères, nous avons plus souffert que les Arabes sous Kadhafi, assure-t-il. Nous avons toujours été désignés comme des criminels, des agents du Mossad, de la CIA ou des services secrets français. Seïf al-Islam (le fils du dictateur) vient encore de dire à la télévision que les Berbères veulent venir à Tripoli pour tuer des Arabes. Mais nous nous battons tous, Berbères et Arabes, pour une Libye libre.»

    L’exemple marocain

    Khalifa Amdurakal, un voisin un peu plus âgé, renchérit : «Si nous avons pris les armes, c’est pour nous battre pour la liberté de tous les Libyens ! Notre premier objectif, poursuit-il, c’est de libérer la Libye. Notre combat amazigh passe après». Après peut-être, mais pas bien loin derrière. Dans chaque ville ou bourgade berbère, les étudiants les plus éduqués, ceux qui parlent l’anglais, ont pris les rênes de la communication et de nombre de centres de décisions des rebelles. Ils sont généralement des partisans engagés de la cause amazigh. À Yefren, un joli bourg perché sur son piton rocheux, Madighis Bouzakhar et son frère Mazigh veillent ainsi sur Le Media Center, le journal berbère qu’ils écrivent et sur une association de défense et de promotion de la langue et de la culture tamazight. Les deux frères, en relation avec les autres activistes berbères du Djebel Nefousa, ont récemment écrit un courrier au Conseil national de transition qui, à Benghazi, fait office de gouvernement de la rébellion. Cette missive, qui porte le cachet des villes berbères du Djebel Nefousa, reproche au projet de Constitution de la nouvelle Libye de ne pas reconnaître le tamazight, à côté de l’arabe, comme l’autre langue officielle du futur État. L’exemple marocain, premier pays maghrébin à reconnaître ces deux langues officielles dans sa Constitution, fait des envieux en Libye. «Ici, nous risquons d’être encore demain victime de discrimination», s’inquiète Madighis, qui ne veut pas plus entendre parler de l’islam comme de l’unique religion du nouvel État. «Toutes les religions doivent être reconnues, affirme le jeune homme. On se bat pour la liberté, pour la démocratie, pas pour revenir en arrière, comme sous Kadhafi.»

    «Dans le projet de Constitution, répond à distance Salem Badrani, qui tient provisoirement les rênes de la mairie de Jadu, il est donné à chacun le droit de s’exprimer dans sa langue. Nous pouvons créer toutes les écoles que nous voulons dans le Djebel Nefousa. Mais ce serait une faute politique aujourd’hui de batailler pour la reconnaissance du tamazight comme langue officielle. Amazighen et Arabes, nous nous battons ensemble, et Kadhafi n’attend qu’un prétexte pour tenter de nous diviser.»

    Le Figaro

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleOrient chrétien et risques identitaires
    Next Article Al-Mayadeen: la chaîne anti Al-Jazeera dans le monde arabe

    Comments are closed.

    Flux Articles récents en anglais
    • The Grand Hôtel Abysse Is Serving Meals in 2025 15 décembre 2025 Walid Sinno
    • Banking Without Bankers: Why Lebanon Must End the Sub-Agent Experiment 14 décembre 2025 Samara Azzi
    • Local Spies with Lethal Gear: How Israel and Ukraine Reinvented Covert Action 12 décembre 2025 The Wall Street Journal
    • Who Is Using the Hawala System in Lebanon — and Why It’s Growing 10 décembre 2025 Samara Azzi
    • Lebanon ‘Draft Gap Law’: Either we lose together.. or we lose everything! 9 décembre 2025 Jamil Naccache
    Flux Articles récents en arabe
    • صديقي الراحل الدكتور غسان سكاف 13 décembre 2025 كمال ريشا
    • هدية مسمومة لسيمون كرم 13 décembre 2025 مايكل يونغ
    • كوريا الجنوبية تقترب من عرش الذكاء الاصطناعي 13 décembre 2025 د. عبدالله المدني
    • من أسقط حق “صيدا” بالمعالجة المجانية لنفاياتها؟ 13 décembre 2025 وفيق هواري
    • خاص-من منفاهما في روسيا: اللواء كمال حسن ورامي مخلوف يخططان لانتفاضتين 10 décembre 2025 رويترز
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Rabbi Dr Elie Abadie M.D. dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Fathi el Yafi dans Le Grand Hôtel Abysse sert toujours des repas en 2025
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • FranJosee Andreani dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    Soutenez-nous
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.