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    You are at:Home»Horreur métaphysique

    Horreur métaphysique

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    By Sarah Akel on 20 novembre 2010 Non classé

    Par horreur métaphysique on entend un sentiment d’épouvante qui provient non des gens et de leurs actes terrifiants mais de la nature elle-même de ce qui est fait ou dit. Certaines perversions sexuelles (nécrophilie, zoophilie), le viol des interdits majeurs, les actes de très grande cruauté (ethnocides, génocides, etc.) relèvent de ce registre.

    Sur un plan plus technique, il s’agit d’une impasse du discours qui se ferme sur lui-même. Dans une telle situation, la chose et son contraire peuvent être simultanément affirmées sans qu’il soit possible de sortir d’un tel piège qui va au-delà de la classique contradiction dialectique. Pour Leszek Kolakowski, auteur du célèbre Horreur Métaphysique, il s’agit de « l’horreur du vide, du non-sens, du discours qui se mord la queue. […] horreur parce que le Rien y voisine avec le Tout ». Nombre d’idéologies politiques appartiennent à cette catégorie à cause de leur caractère totalisant qui ambitionne d’englober l’ensemble de la réalité naturelle et surnaturelle. De tels systèmes répondent à la définition que donne Raymond Aaron des religions séculières : « … doctrines qui prennent dans les âmes de nos contemporains la place de la foi évanouie et situent ici-bas, dans le lointain de l’avenir, sous la forme d’un ordre social à créer, le salut de l’humanité ».

    L’actualité autorise de se demander si l’idéologie de la révolution islamique iranienne ne serait pas celle d’une religion séculière. De nombreux intellectuels iraniens considèrent qu’elle est une forme avortée de la sécularisation du chiisme duodécimain. A quoi cet échec serait-il dû ? F. Khosrokhavar l’impute à un renversement social animé par un jeu de politisation en aval et de sacralisation en amont : à la sécularisation du religieux répond une sacralisation du politique. En outre, des traces du manichéisme des anciennes religions iraniennes continueraient à exercer une certaine influence sur cette dynamique révolutionnaire. On est surpris de l’usage du terme arabe inqilab pour dire révolution en farsi mais qui signifie putsch ou changement radical en arabe. Toute religion demeure, par nature, hostile aux ruptures préférant l’immuabilité. La révolution iranienne s’inscrit dans un processus de préparation de la manifestation du Mahdi. L’activisme politique de ce « mahdaouisme » est à l’opposé de la quiétude et de l’attentisme pieux que recommande le chiisme traditionnel. C’est en cela que cette idéologie révèle sa nature de sécularisation du chiisme et constitue une rupture dans la continuité. Ceci aboutit à un double résultat : divinisation de la société ou du groupe ; sacralisation du régime institutionnel (wilayat al faqih). « De là résulte une nouvelle frontière entre le Bien et le Mal … où le Bien moral est plus défini par le politique que par le religieux » (S. Enayetzadeh).

    Comme en écho au vieux dualisme manichéen, le discours politique iranien radicalise le monde en le bi-polarisant entre les états du Bien et ceux du Mal. L’Iran révolutionnaire se veut ainsi comme une île de droiture et de perfection au milieu d’un monde corrompu et en perdition. C’est l’Etat du Bien face à la culture du Mal, c’est-à-dire au reste du monde dominé par le grand Satan (Etats-Unis) et Israël. Comme dans les anciennes religions d’Iran, tout ce qui existe n’est que le reflet de la lutte perpétuelle entre le Bien et le Mal. Toutes les crises qui peuvent frapper l’Etat du Bien (Iran) sont le résultat de machinations ourdies par le Mal. Ainsi le Bien est, quoi qu’il fasse, toujours coextensif au Mal.

    « La République islamique, dans ses fondements, ne doit son existence que par négation : sa raison d’être s’incarne dans une confrontation pure, simple et décrétée sainte, au Mal. En d’autres termes […] l’actuel régime iranien est coextensif à l’existence d’Israël […] et de l’Occident… A considérer l’éventualité d’une guerre entre le Bien et le Mal … le Bien serait toujours le vaincu [car]il ne tire sa réalité que du Mal, et périrait donc avec lui à considérer la victoire du Bien sur le Mal » (S. Enayetzadeh).

    Ainsi, c’est le Mal qui demeure premier dans l’ordre de l’Etre. Dans cette lutte perpétuelle, le Bien est obligé d’utiliser les mêmes moyens que le Mal mais l’inverse, c’est-à-dire l’éventualité d’une rédemption non violente, demeure inenvisageable. Telle est l’horreur métaphysique que révèle une telle impasse.

    acourban@gmail.com

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