Close Menu
    Facebook Instagram LinkedIn
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Facebook Instagram LinkedIn
    Middle East Transparent
    • Accueil
    • Categories
      1. A la une
      2. Actualités
      3. Opinions
      4. Magazine
      Featured
      à la une Clément Fayol

      Au cœur de Paris, l’opaque machine à cash de l’élite libanaise

      Recent
      5 décembre 2025

      Au cœur de Paris, l’opaque machine à cash de l’élite libanaise

      27 novembre 2025

      En Turquie et au Liban, le pape Léon XIV inaugure son pontificat géopolitique

      6 novembre 2025

      «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche

    • Contactez nous
    • Archives
    • Inscription
    • العربية (Arabe)
    • English (Anglais)
    • Français
    Middle East Transparent
    You are at:Home»Actualités»Un brocanteur de galanteries

    Un brocanteur de galanteries

    0
    By Antoine Courban on 27 avril 2020 Actualités

    « Il était une fois un brocanteur de galanteries… » C’est la première idée qui pouvait venir à l’esprit en écoutant l’étrange diatribe du Premier ministre Hassane Diab contre Riad Salamé, gouverneur de la banque centrale. Réservé, quasi timide, effacé, rasant les murs ou presque, le professeur Diab ne dégageait pas une personnalité capable d’effectuer une telle sortie qui, par ailleurs, n’a convaincu personne. Cet universitaire, en principe distingué, n’a décidément pas le charisme nécessaire pour qu’on décèle une quelconque substance dans ses déclarations. On l’écoute avec l’impression vague qu’il exécute un rôle comme l’élève appliqué qui réciterait, avec application, une leçon en vue d’obtenir le satisfecit de son maître.

     

    Afin de comprendre le fin mot de l’histoire entre lui et Riad Salamé, mieux vaut emprunter le biais de la métaphore en rappelant l’histoire des « brocanteurs de galanteries », expression qui désignait dans l’antiquité tardive le personnel des thermes ou bains publics qui étaient largement fréquentés par toutes les couches populaires. À Rome, on comptait quelque 850 thermes où travaillaient de nombreux domestiques ainsi que des barbiers-étuvistes qui prodiguaient certains soins médicaux. En dépit de la séparation des sexes, ces bains ne tarderont pas à devenir des lieux propices aux rencontres galantes grâce aux bons offices du personnel qui n’hésitait pas à jouer les entremetteurs, en facilitant la rencontre de l’offre et de la demande. Tout le monde y trouvait son compte, y compris les intermédiaires. L’Église chrétienne avait beau fulminer contre ces pratiques de débauche, rien n’y fera ; la mixité et le badinage galant auront toujours droit de cité en ces lieux jusqu’à la fermeture des bains en Europe suite à l’épidémie de syphilis qui suivit la découverte des Amériques. À Avignon, la cité des Papes, existait un établissement appelé « Les Bains du Pont » car situé sur le pont de cette ville. En 1441, il faudra un concile ecclésiastique pour fermer cet établissement et mettre fin aux « comme ci » et « comme ça » du batifolage galant des messieurs et des dames qui fréquentaient ces lieux. Bref, les bains publics ont toujours eu une réputation sulfureuse de lieux de stupre et de luxure. Il en est de même de l’État libanais, corrompu jusqu’à la moelle. C’est un bain public d’où le souci de l’hygiène a disparu parce qu’il est devenu, à cause d’une caste politique dépourvue de moralité, un abîme sans fond de la pestilence mafieuse.

    Ce simulacre d’État est aujourd’hui un ogre à l’appétit insatiable. La règle du droit et de la loi y est une simple « opinion » ou un « point de vue » opportun en fonction de la volonté de puissance de ceux qui exercent le pouvoir. L’État, pense la caste politique, n’est qu’un butin qu’on se répartit entre belligérants claniques, donc mafieux. L’hégémonie exercée par des forces de facto, comme le Hezbollah, a tout intérêt à protéger un tel système de corruption. Dès lors, la prestation oratoire de Hassane Diab contre Riad Salamé fut, au mieux, une gesticulation donquichottesque et, au pire, l’expression d’une dérive autoritaire voire tyrannique du régime actuel. Le régime du président Aoun souhaiterait-il, par le biais d’un coup de force déguisé, éliminer toute velléité d’opposition, soumettre toute instance institutionnelle autonome et concentrer entre ses mains tous les leviers de commande de l’État? Le régime refuse d’entreprendre toute réforme, ne fait rien pour colmater les brèches de la fuite de ses propres revenus, demeure sourd aux demandes pressantes de ce que le Liban a encore comme amis. Par réforme il comprend la seule centralisation du pouvoir. La caste mafieuse qui vampirise l’État et la population n’entend pas lâcher prise.

    Dès lors, invectiver pour invectiver, comme l’a fait Hassane Diab, est incompatible avec sa stature d’universitaire et sa fonction de Premier ministre. Dans la forme, ce fut mesquin. Sur le fond, ce fut un exercice périlleux pour les institutions. La sortie inattendue de Hassane Diab ébranle les fondements institutionnels de la banque centrale et compromet dangereusement le système bancaire libanais qui vacille tant il est soumis à rude épreuve depuis des mois. Riad Salamé est-il coupable ? Quiconque a exercé des responsabilités depuis des décennies est en principe justiciable. Tel est le sens de l’expression « Tous, sans exception/Kellon ye3ni kellon ». Seule une enquête judiciaire peut inculper Riad Salamé, à condition que le régime procède aux permutations judiciaires décidées par le Conseil supérieur de la magistrature. En attendant, il est clair que le gouverneur de la banque centrale a joué le rôle trouble de brocanteur de galanteries, afin de satisfaire l’appétit mafieux de l’ogre politique en lui facilitant l’accès au pactole financier du secteur privé. Son crime impardonnable est d’avoir oublié que la banque centrale est un institut d’émission et non une banque au service d’un pouvoir politique. Aujourd’hui, les caisses sont vides mais l’ogre demeure insatiable. Alors, haro sur l’entremetteur !

    OLJ

    Share. Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link
    Previous ArticleDans la jungle des labos de Wuhan
    Next Article Liban : « dans un pays en faillite », la colère plus forte que la peur du virus
    S’abonner
    Notification pour
    guest
    guest
    0 Commentaires
    Le plus récent
    Le plus ancien Le plus populaire
    Commentaires en ligne
    Afficher tous les commentaires
    Flux Articles récents en anglais
    • State Capture in the prism of the Lebanese petroleum cartel 7 décembre 2025 Walid Sinno
    • Argentina knew Josef Mengele was living in Buenos Aires in 1950s, declassified docs reveal 1 décembre 2025 Jerusalem Post
    • A Year Later, Lebanon Still Won’t Stand Up to Hezbollah 28 novembre 2025 David Schenker
    • BDL Opened the Door to Digitization — The State Must Walk Through It 26 novembre 2025 Samara Azzi
    • Pope Leo XIV’s visit rekindles hope in war- and crisis-battered Lebanon 25 novembre 2025 AP
    Flux Articles récents en arabe
    • بلدية صيدا لا تلتزم القوانين 4 décembre 2025 وفيق هواري
    • دراسة لمصرف لبنان: وزارة الطاقة اشترت “فيول” لنظام الأسد بأموال المودعين! 4 décembre 2025 الشفّاف
    • حبيب صادق وسيمون كرم والممانعة 4 décembre 2025 محمد علي مقلد
    • السفير سيمون كرم رئيساً لوفد لبنان الى “الميكانيزم” 3 décembre 2025 الشفّاف
    • ملاحظات أولية على هامش زيارة البابا للبنان 2 décembre 2025 جريس أبو سمرا البتدّيني
    19 septembre 2013

    Réflexion sur la Syrie (à Mgr Dagens)

    12 octobre 2022

    Putain, c’est compliqué d’être libanais

    24 octobre 2022

    Pourquoi je ne vais pas à Beyrouth

    10 janvier 2025

    D’un aounisme l’autre: lettre ouverte à Michel Aoun, ancien président de la République

    21 mars 2009

    L’AYATOPAPE

    Commentaires récents
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • Nord Dach dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • FranJosee Andreani dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • Francis Mavalrix dans «En Syrie, il y a des meurtres et des kidnappings d’Alaouites tous les jours», alerte Fabrice Balanche
    • فاروق عيتاني dans Le Vrai Historique du 13 octobre 1990
    Soutenez-nous
    Donate
    © 2025 Middle East Transparent

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    loader

    Inscrivez-vous à la newsletter

    En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions et notre politique de confidentialité.

    loader

    Subscribe to updates

    By signing up, you agree to our terms privacy policy agreement.

    loader

    اشترك في التحديثات

    بالتسجيل، فإنك توافق على شروطنا واتفاقية سياسة الخصوصية الخاصة بنا.

    wpDiscuz