Le 18 janvier, le député conservateur iranien Ali Motahari a annoncé, et cela a été confirmé par Ramin Mehmanparast, porte parole du ministère iranien des Affaires étrangères, que le président Barack Obama avait envoyé une lettre au leader suprême iranien l’ayatollah Khomeiny mettant en garde contre la fermeture du détroit d’Ormuz et sollicitant des discussions directes. Mehmanparast a indiqué que l’Iran envisageait une réponse officielle.
Hodjatoleslam Hossein Ebrahimi, vice-président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique extérieure du Majlis a également insisté en décrivant en détail le contenu de la lettre. Les responsables américains ont nié l’existence d’une telle lettre, et l’ISIS (Institute for Science and International Security) a appris d’une source européenne qui a fait la preuve de sa fiabilité dans le passé que le président Obama n’a pas envoyé cette lettre, dont les responsables iraniens prétendent qu’elle est passée par trois voies diplomatiques différentes. L’ISIS est intéressé par tout témoignage concernant l’existence ou non de cette lettre.
Il est intéressant d’examiner les motivations possibles d’une telle rumeur, si elle a effectivement été lancée par l’Iran. Peut-être certains dans le régime cherchent-ils à engager un débat national au sujet de discussions directes entre l’Iran et les USA, ou veulent-ils tester, à travers les médias, la réaction officielle des États-Unis quant à l’idée de pourparlers directs dans un climat de tension croissante. Une interprétation encore plus alambiquée, serait que l’Iran cherche à mettre le président Obama dans une situation délicate pour avoir sollicité des pourparlers avec l’Iran, alors qu’il est de plus en plus critiqué sur sa politique en Iran par les députés américains bélliqueux et les candidats à la présidentielle.
Toutefois, les rumeurs ne sont parfois que des rumeurs sans aucune intention claire.
Traduit de l’anglais