Le 4 septembre 2013, un attentat-suicide revendiqué par Jabhat al-Nusra – un groupe djihadiste syrien apparu durant la révolution, au début de 2012, et ayant prêté allégeance à al-Qaïda, au début de 2013 – a détruit le plus important point de contrôle de l’armée régulière à l’entrée de Ma’aloula, un village de quelques milliers d’habitants situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas. Une dizaine de soldats ont péri dans l’explosion d’une bombe actionnée par un kamikaze, Abu Haytham al-Urduni, un combattant originaire de Jordanie.
L’attentat a été suivi d’une opération plus vaste, menée par différents unités rebelles. Elles incluaient Jabhat al-Nusra, Harakat Ahrar al-Sham al-Islamiyya, Liwa Tahrir al-Qalamoun – dépendant des brigades Ahfad al-Rasoul – et d’autres petits groupes originaires de la province de Homs. Les assaillants sont parvenus à pénétrer au cœur du village sans rencontrer de grande résistance.
Pourquoi Ma’aloula et pourquoi maintenant ?
On est en droit de se demander ce qui a conduit les combattants de ces unités à se rendre maître de la bourgade, au terme d’une opération dont ils ne pouvaient pas ne pas savoir qu’elle serait source d’émotion – pour ne pas dire plus – en Syrie et bien au-delà parmi les chrétiens du monde entier. Avec une importante majorité chrétienne, Ma’aloula est l’un des derniers foyers d’utilisation de l’araméen, la langue parlée dans la région à l’époque du Christ. En dépit de leur taille modeste, les lieux abritent plusieurs églises et couvents chargés d’histoire. Ils attiraient, avant le déclenchement de la révolution, des vagues de touristes étrangers et de visiteurs syriens, désireux de se recueillir au monastère de saint Serge, un soldat romain converti au christianisme et martyrisé par Dioclétien en 305, ou à prier à celui de sainte Thècle, une disciple de saint Paul également martyrisée qui avait trouvé refuge à Ma’aloula. La communauté grecque-catholique aujourd’hui majoritaire dans le village administre le premier. Le second appartient aux grecs-orthodoxes.
Le village est le lieu de célébrations et de pèlerinages festifs : la sainte Thècle y est célébrée les 23 et 24 septembre et la saint Serge le 6 octobre. Mais la manifestation la plus importante est celle de l’Elévation de la Croix, qui commémore la découverte à Jérusalem en 326 de la Sainte Croix par Hélène, mère de l’empereur Constantin. Elle se déroule les 13 et 14 septembre, dans une atmosphère indescriptible, notamment à la nuit tombée, lorsque le village est illuminé par les feux d’artifices que chaque habitant chrétien tire depuis sa terrasse et par les billots de bois ou les pneus enflammés dévalant les falaises qui surplombent et encerclent les lieux. En raison des évènements, la fête de l’Elévation de la Croix n’a pas été célébrée cette année.
Il est tentant, au vu de ces caractéristiques, de lier l’attaque du village à la forte symbolique chrétienne des lieux. Certains médias n’ont pas résisté à cette tentation et, n’hésitant pas parfois à falsifier les faits, ils ont consacré au « Massacre en direct à Ma’aloula » des articles à la tonalité volontairement alarmiste. Or l’affaire est plus complexe qu’une razzia sectaire. Si les rebelles n’étaient pas présents auparavant dans le village, ils y avaient mis un pied depuis un certain temps. Ils contrôlaient en effet Yabroud, situé à moins de 20 km au nord-est de Ma’aloula, et ils occupaient depuis quelques mois l’hôtel al-Safir, édifié sur la falaise qui surplombe immédiatement le village. Jusqu’au 4 septembre, un accord tacite entre le régime et les rebelles avait permis d’éviter les affrontements. Si l’opération du 4 septembre n’avait pas d’autre motivation que la haine sectaire, comme certains se sont évertués à le souligner, elle aurait certainement été décidée et menée depuis longtemps.
L’entrée de groupes d’insurgés à Ma’aloula répond en réalité à des objectifs militaires et stratégiques précis. Depuis environ deux mois, les rebelles sont engagés sur un nouveau front peu médiatisé, mais qui est pourtant d’un enjeu majeur : le Jabal Qalamoun. Cette petite chaîne montagneuse, en contrebas de laquelle s’étire, à l’est, l’autoroute stratégique qui relie Damas à Homs, abrite certaines des bases militaires les plus importantes du pays. Parmi elles figurent la base de la 155ème brigade, responsable des tirs des missiles SCUD qui touchent régulièrement le nord du pays, le quartier-général de la 3ème division blindée et l’aéroport militaire d’al-Nasiriya. Sur ce nouveau front, les rebelles ont réalisé d’importantes avancées, qui ont été le fait de groupes essentiellement basés à Damas (Jabhat al-Nusra, Liwa al-Islam, Ahfad al-Rasoul), appuyés par des brigades en provenance de Homs et de Qusseir. Chassées de leurs bastions par le régime, elles ont trouvé refuge dans cette région montagneuse, proche du Liban. En s’emparant de Ma’aloula et en se positionnant ainsi à 6 km de l’autoroute Damas-Homs, elles menacent de perturber, voire de couper, les communications entre la capitale et Homs, et au-delà avec la région côtière et le nord-ouest du pays.
La poursuite de l’encerclement de la capitale faisait également partie des objectifs des combattants. Il devenait urgent de reprendre l’initiative à Damas, où les forces du régime exerçaient d’importantes pressions militaires en plusieurs endroits : d’une part, sur la Ghouta orientale, soumise à des bombardements mettant en jeu aussi bien des armes chimiques – comme le 21 août dernier… – que des armes conventionnelles ; d’autre part, sur les bastions rebelles de l’ouest de la capitale, comme Moadamiyya.
Si ces objectifs militaires justifient l’offensive menée par les unités rebelles à Ma’aloula, on ne peut pas ne pas se demander pourquoi elles ont pris le risque de pénétrer en force dans ce village chrétien et de le faire à ce moment-là. Leurs chefs savaient que leur initiative fournirait des arguments à la propagande du régime et qu’elle ne manquerait pas d’être présentée en Occident comme une nouvelle manifestation du sectarisme de la rébellion. Ils n’ignoraient pas davantage que, au même moment, la France et les Etats-Unis durcissaient le ton contre Damas et que des préparatifs militaires alimentaient l’espoir de frappes punitives contre « Bachar le chimique ».
Pour répondre à ces questions, les uns ont immédiatement imaginé une manœuvre du régime. Celui-ci aurait délibérément réduit les effectifs postés à l’entrée de Ma’aoula pour inciter les rebelles à pénétrer dans le village. Il espérait que leurs exactions contribueraient à détourner les attentions de son arsenal chimique et les focaliseraient sur le sort dramatique des chrétiens d’Orient, chers aux opinions publiques et aux hommes politiques occidentaux. D’autres ont estimé que certains groupes hostiles à des frappes occidentales – comme Jabhat al-Nusra ou Harakat Ahrar al-Sham al-Islamiyya… – dont ils redoutaient qu’elles les prennent aussi pour cibles, avaient vu dans la « prise en otage » de ce haut lieu du christianisme primitif un moyen de se prémunir contre une telle éventualité.
Quoi qu’il en soit, pour permettre aux médias occidentaux de couvrir ce développement militaire mineur et pour tenter d’en faire l’équivalent médiatique du bombardement aux armes chimiques du 21 août, le régime syrien a immédiatement ouvert le robinet des visas dont, depuis plus de deux ans, il contrôle le débit goutte à goutte. Les Syriens ont soudain vu affluer à Damas les représentants spéciaux de quotidiens et de télévisions – en particulier français… ce qui n’est pas un hasard puisque la France se montrait la plus vindicative dans sa volonté de sanctionner le régime – qui jusqu’alors n’y étaient pas les bienvenus. Orientés en priorité par leurs fixeurs, syriens ou français, vers les quartiers chrétiens de la capitale, ils ont obtenu toutes les facilités pour se rendre à Ma’aloula… plutôt que dans la Ghouta orientale, comme si du sort de ce village, à l’instar de Qousseir naguère, dépendait le sort de la guerre en Syrie. En rapportant les récits de certains témoins, ils ont fait état d’un certain nombre d’exactions sanglantes dont le village aurait été le théâtre.
Que s’est-il réellement passé à Ma’aloula ?
Personne ne met en doute les convictions sectaires d’une partie des hommes qui combattent sur le terrain le régime syrien. Jabhat al-Nusra et dans une moindre mesure Harakat Ahrar al-Sham al-Islamiyya se sont singularisés à de multiples reprises par des propos insultants pour les différentes communautés syriennes non sunnites. Ils ne se sont jamais livrés à des tueries systématiques, comme celles perpétrées par les forces régulières ou irrégulières du régime. Mais ils ont commis des crimes dont l’aspect confessionnel ne laissait planer aucun doute. A diverses reprises, les djihadistes qui combattent dans leurs rangs ont sommairement exécuté des prisonniers alaouites, et ils n’ont pas manqué de s’en prévaloir. Ils ont aussi détruit ici et là des lieux de culte chiites, comme ils ont rasé des mausolées de saints vénérés par des sunnites. Mais, à l’heure actuelle, jamais un groupe opposé à Bachar al-Assad n’a massacré une population de manière systématique comme l’ont fait naguère les chabbiha et plus récemment l’Armée de Défense nationale. Dans le conflit qui oppose les djihadistes aux Kurdes depuis plusieurs mois, les accusations imputant aux premiers le massacre de plus de quatre cents civils kurdes ont récemment été démenties par une commission d’enquête kurde indépendante. De même, la courte offensive sur la région côtière lancée au début du mois d’août avec la participation de Ad-Dawla al-islamiyya fil-‘Iraq wa bilad ash-Sham – l’Etat islamique d’Irak et du pays de Cham – le groupe le plus sectaire et le plus brutal de la rébellion, a démontré que ses combattants, tout en imposant par la force leurs règles et en provoquant des déplacements massifs de population, ne massacraient pas pour le simple plaisir de tuer et, en tout état de cause, épargnaient femmes et enfants. Le régime de Bachar al-Assad n’a pas ces problèmes de conscience, comme en témoignent les massacres de Houla et de Treimseh, et plus récemment ceux de la Ghouta, de Banias et d’al-Bayda, documentés avec une grande précision par Human Rights Watch dans un récent rapport.
C’est pourquoi il convient d’examiner avec précision les accusations formulées par le régime, par ses partisans et par ceux qui s’en font, consciemment ou non, les porte-paroles. Il faut pour cela retracer le fil des événements.
Suite à l’attentat-suicide du 4 septembre contre le checkpoint de l’armée, les rebelles s’emparent sans grande résistance du village. Conscients que la prise de Ma’aloula focalisera l’attention des médias, ils enregistrent aussitôt plusieurs vidéos dans lesquelles ils réitèrent l’absence de toute intention agressive à l’encontre de sa population chrétienne et affirment que la protection des lieux de culte chrétiens fait partie de leur préoccupation. La propagande du régime se met malgré tout en marche. Les rebelles sont accusés d’avoir procédé au pillage et à l’incendie des églises et des monastères du village. L’agence de presse du Vatican, Fides, ne tarde pas à relayer ces rumeurs – comme elle le fait d’ailleurs sans beaucoup de discrimination depuis le début du conflit – pointant du doigt « des groupes armés de la galaxie djihadiste ». Ces accusations sont catégoriquement démenties par l’higoumène du monastère de sainte Thècle, sœur Pelagia Sayyaf, mais rien n’y fait. Les médias et les sites internet chrétiens maintiennent leur version des faits et continuent de diffuser des informations aussi dépourvues de fondement que volontairement alarmistes…
Le 6 septembre, les rebelles annoncent un retrait partiel du village. Ils se replient vers l’hôtel al-Safir, sur les hauteurs. Ils affirment vouloir s’éloigner des sites historiques et religieux qui risquent d’être touchés par les obus de l’armée syrienne. Les combats se poursuivent malgré tout et le village est rapidement réinvesti. L’armée syrienne positionnée aux abords décide alors de pilonner les positions tenues par les rebelles, dont l’hôtel al-Safir, situé au surplomb du village et distant seulement de 120 mètres du monastère de saint Serge, qui est endommagé à cette occasion. La campagne médiatique du régime, qui vise à accréditer l’idée que « des pillages et des massacres à l’encontre de chrétiens ont lieu à Ma’aloula » se poursuit. Elle est cette fois-ci démentie par le Patriarche de l’église orthodoxe d’Antioche Jean X Yazigi, dont il convient de rappeler que le frère, Boulos Paul Yazigi, métropolite grec-orthodoxe d’Alep, a été enlevé par des inconnus en avril 2013 dans des circonstances troublantes. Assez troublantes en tout cas pour que son frère n’accuse pas les rebelles de tous les maux… Pour sa part, le patriarche grec catholique, Gregoire III Lahham, déclare que, s’il ne reste que 30 chrétiens à Ma’aloula que ses habitants musulmans n’ont pas déserté, ce n’est nullement parce que ses ouailles y auraient été maltraitées ou qu’elles en auraient été chassées, mais parce qu’elles ont décidé, sous la pression des circonstances, de chercher refuge ailleurs.
Les mouvements militaires des jours suivants se répètent. Lorsque les rebelles se retirent, l’armée reprend position dans Ma’aloula. Les groupes armés avancent alors de nouveau, repoussant les troupes du régime jusqu’à la limite orientale du village. Pour les rebelles, il est hors de question de laisser le régime réinvestir les lieux. A plusieurs reprises ils ont déclaré qu’ils étaient disposés à se retirer de Ma’aloula, mais à condition que le régime n’y entre pas à nouveau. Autrement dit, ils veulent faire du village une zone neutre, dans laquelle les habitants penseront ce qu’ils voudront et soutiendront le camp qui a leurs faveurs, mais ne s’engageront dans la lutte, ni avec eux, ni avec le régime.
Pour les chrétiens de Syrie, hors de la neutralité point de salut
Une fois encore, dans la guerre médiatique qui accompagne la confrontation militaire en Syrie, les accusations du régime à l’encontre des combattants rebelles ne sont pas étayées par des preuves. Fait étrange, ce sont les médias occidentaux « anti-impérialistes » ou de « ré-information » qui font preuve du plus grand zèle dans la diffusion de cette propagande. Ils vont jusqu’à proférer des accusations que les chaînes officielles ou semi-officielles syriennes elles-mêmes s’abstiennent de formuler. Ainsi, il y aurait eu selon eux, à Ma’aloula, des décapitations et des conversions forcées…! Comme si la campagne médiatique ne concernait en réalité que les Occidentaux, placés devant le sempiternel dilemme derrière lequel se réfugient les dictatures, arabes ou autre : moi ou le chaos. Or aucune information sûre ne permet d’affirmer qu’il y a eu à Ma’aloula des décapitations, des conversions forcées, des pillages, des profanations… Certes, trois chrétiens du village ont perdu la vie, mais ils sont morts durant les combats, alors qu’ils affrontaient les rebelles aux côtés de l’Armée de Défense nationale, une force supplétive formée de civils volontaires. Pour sa part, soeur Pelagia Sayyaf a dit et redit que les rebelles n’ont jamais porté atteinte à la sécurité des moniales de son couvent, à leur dignité et à leurs convictions religieuses. Son monastère est d’ailleurs resté intact. Elle ne tient pas un autre langage lorsque l’armée reprend possession du village…
Les dégâts provoqués par cette guerre médiatique sont peut-être plus considérables, pour les chrétiens de Syrie, que les pertes humaines et les destructions matérielles dont ils sont les victimes. Alors qu’une partie du clergé et des autorités religieuses des différentes Eglises a longtemps pris parti en faveur du régime, la masse des fidèles, réduits à un rôle de spectateurs du conflit, redoutent de subir le sort que les prophètes de malheur se plaisent à lui prédire. A leur corps défendant, ils sont devenus, comme les événements de Ma’aloula viennent de le montrer à nouveau, une arme entre les mains du régime de Bachar al-Assad dans sa propagande destinée à l’Occident. Pour rallier à sa cause les opinions publiques, le spectre d’une disparition des chrétiens d’Orient s’avère un complément utile à la hantise d’une victoire des islamistes.
Le régime joue sur cette corde sensible depuis le début de la Révolution. Il a d’abord propagé d’imaginaires slogans sectaires chantés par les contestataires durant les manifestations. Il a ensuite constitué des Comités populaires – l’actuelle Armée de Défense nationale – au sein desquels il a regroupé des volontaires appartenant aux différentes communautés minoritaires. Il les a convaincus de la nécessité de s’armer pour se protéger contre les attaques éventuelles de leurs voisins sunnites. Il a accusé de « terroristes » les chrétiens qui, comme Michel Kilo, Ayman Abdelnour ou le père Paolo Dall-Oglio, faisaient entendre une voix discordante et qui appelaient leurs coreligionnaires à s’abstenir de prendre les armes, que ce soit pour défendre le régime ou pour contribuer à son renversement.
Pour les djihadistes de Jabhat al-Nusra ou de l’Etat islamique d’Irak et du pays de Cham par exemple, les chrétiens en tant que tels ne constituent pas des ennemis. Alors qu’elle les expose à des représailles sévères, voire mortelles, de la part du régime, leur neutralité les protège de ces groupes. Les seuls chrétiens victimes des djihadistes sont ceux qui ont choisi d’appuyer militairement le régime. Comme dans le Wadi Nassara, à proximité de Homs, où une dizaine de chrétiens, dont au moins la moitié de civils, ont péri dans une attaque qui visait un barrage d’un Comité populaire, tenu par des miliciens chrétiens. A Daraa, en revanche, où la présence de l’Etat se réduit à une partie du siège du gouvernorat, aucune exaction n’a jamais été signalée contre les habitants de la dizaine de villages chrétiens, qui aident leurs voisins dans le besoin sans rallier la révolution et qui s’abstiennent de se mobiliser comme le régime les y invitent.
En ne parlant d’eux que comme d’une « communauté en danger » qui doit se défendre face à « l’Autre » sunnite, le régime syrien – dont la laïcité proclamée n’abuse que ceux qui le veulent bien – a de facto entraîné derrière lui les chrétiens dans le piège du sectarisme. L’évolution de la révolution conduit aujourd’hui une majorité d’entre eux à voir dans le régime un moindre mal. Or, comme le montre la prise de Ma’aloula, les dangers qui guettent les chrétiens de Syrie sont exagérés. En tout état de cause, ils sont eux aussi, comme la multiplication des combattants islamistes, le résultat de l’indécision de ceux qui prétendent s’intéresser à eux, voire qui font d’eux leur prisme favori s’agissant de la Syrie. Elle montre également que le régime ne peut pas et ne veut pas accepter que cette communauté dénonce la propagande dont elle est l’instrument, la cible et la victime.
Pour s’être contentée de mentionner des faits et pour avoir témoigné de ce qui se passait dans son village, soeur Pelagia Sayyaf a été accusée par des partisans du régime de « terrorisme ». Son cas n’est pas isolé. Car, pour le régime et ses partisans, il n’y a pas de place pour la neutralité. Celle-ci est en effet un danger pour le régime syrien dont la survie repose sur une stratégie de division du peuple syrien.
http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/09/19/syrie-lattaque-de-maaloula-moins-dangereuse-pour-les-chretiens-que-certaines-couvertures-mediatiques/