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    You are at:Home»Ambiance tunisienne : vers un nouveau “Ben Ali”?

    Ambiance tunisienne : vers un nouveau “Ben Ali”?

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    By Sarah Akel on 3 janvier 2012 Non classé

    J’arrive début décembre 2011 à l’aéroport de Tunis – Carthage, et la première impression fut : c’est un pays en “décomposition structurelle”, rien n’est plus comme avant… ou presque. Jusqu’à la sortie des zones “contrôle passeports”, “livraison bagages” et “douanes”, tout paraît pourtant normal. On sent que “les professionnels” y sont toujours à l’œuvre, font leur boulot. Or dès qu’on aborde “la société civile” les choses se gâtent. Au guichet “location voitures”, c’est le bordel. On m’en a réservé une, mais au fil de 15 minutes, elle est remplacée par deux autres, successivement, mais toujours avec les papiers (contrat de location) de la première. Je fais la remarque au préposé chargé de m’amener la bagnole du parking, et lui de répliquer avec un sourire jaune : “Ce n’est pas grave, corrigez les nouvelles données à la main, de toutes les façons la police ne contrôle plus rien !”

    Je roule vers le centre-ville cherchant une station service pour trouver de l’essence ; car en Tunisie le nouveau client prend la voiture de location en charge, le bidon vide. Les gens que je croise sont mal habillés, ont l’air abîmé, le regard triste, la “bulle révolutionnaire”, très visible lors de mon dernier passage à Tunis au mois d’avril de cette année, a éclaté. Les gens ont compris : chasser un tyran, c’est une chose, le remplacer par quelque chose de plus valable en est bien une autre.

    Je fais le plein et me réjouis quand même du prix du carburant encore relativement bon marché : à peine 70 eurocentimes le litre d’essence 95 sans plomb. Allez chercher cela en Europe … ! Le compteur s’arrête à 55 Dinars Tunisiens (1 € = 1,90 DT). Je demande une facture, et le pompiste me demande tout de go : “J’arrondis à 60 Dinars ?” Il aurait aimé se taper la différence, parce qu’il en a besoin ! Proposition impensable en Tunisie d’avant la “révolution”. Les gens en auraient eu honte. Aujourd’hui leurs paramètres moraux n’ont pas changé, c’est beaucoup plus simple : les gens crèvent de faim, les chômeurs se reproduisent en cascade, et ceux qui travaillent toujours ne gagnent plus rien, notamment devant une inflation qui galope.

    Un nouveau gouvernement “provisoire” peine à se mettre en place. Un genre de “triumvirat” devrait maintenant conduire le pays à travers les grandes cataractes de la vie politique 2012 : élections législatives et présidentielles. Triumvirat composé d’un Président chef de l’Etat, d’un Président de l’Assemblée Constituante appelée à mettre sur pied la constitution de la soi-disant “Seconde République” et d’un Premier ministre comme chef de l’exécutif. Mais là où le bât blesse : le Président, chef d’un parti gauchisant et “droits-de-l’hommiste” aura un rôle purement représentatif, pour le Président de l’Assemblée Constituante c’est rebelote, et le “sandi” comme on appelle en arabe tunisien “les choses sérieuses”, est concentré entre les mains du Premier ministre très islamiste. Voici grosso modo le topo. Or dans les journaux, cela “bouillonne” encore (jusqu’à quand?, la question paraissant légitime). Notamment les femmes n’y mâchent pas leurs mots et posent, devant les jeux politicards en pleine ébullition, les vraies questions. Dont par exemple une certaine Amel Bergaoui qui lance son cri de coeur dans “La Presse de Tunisie” du 03 décembre 2011.

    Extraits, et le lecteur appréciera peut-être aussi la qualité de son français :

    “… Aujourd’hui, l’Assemblée Constituante, substrat de Parlement, n’a pas encore déterminé le type de régime constitutionnel qui nous fera passer, après référendum, à la Seconde République. D’où le sas dépressurisé que traverse le pays aujourd’hui car non protégé par la nécessaire existence d’institutions démocratiques. Parlement directement élu par le peuple, justice indépendante, presse libre … Et le peuple nourri, logé, éduqué, soigné !

    Allons-nous démocratiser l’absurde en se délestant des fondamentaux de la responsabilité d’un Etat envers son peuple au profit de gouvernances insatisfaisantes ?

    Trêve donc de “politisme” écorné par l‘égoïsme des partis mis en orbite au sein de la Constituante !

    Trêve de discours d’évangéliste islamique, seule sauce politique à laquelle nous n’avons pas encore goûté pour être dégoûté !

    Trêve de discours rhétorique sur la “démocratie” sachant qu’elle ne se décrète pas sine die !

    Le peuple tunisien est en souffrance. Il veut son “messie” porteur d’actions concrètes en matière d’économie sociale.

    Le peuple des oubliés de la croissance veut de l’argent sonnant et trébuchant. Visible, dans la construction d’infrastructures routières, hôpitaux, écoles, administrations de proximité. Soit tous les éléments indispensables à attirer les gros investisseurs nationaux et étrangers créateurs d’emplois stables … ». L’auteur constate plus loin “ … une misère patente, une justice suffoquée, une liberté de presse orientée. Dans l’attente d’un projet démocratique, la rupture est totale entre les politiques, le peuple d’en haut et le peuple d’en bas … Sachant que lorsque les politiques méprisent le peuple, celui-ci devient méprisable. A moins d’imposer sa voix. La voix de la rue, se défaisant d’une paresse de l’esprit et de l’action. Dans un 14 janvier bis ? ” *

    Le peuple tunisien qui a faim, qui ne travaille plus, qui se voit rejeté des usines qui ferment en série, des hôtels du secteur touristique qui aujourd’hui hébergent des “djinns”, réclame maintenant “les fruits” de sa révolution, “sonnants et trébuchants”. Et ce ne sont pas les islamistes d’Ennahda de Rachid Ghannouchi et compagnie qui vont les lui procurer. Ben Ali et consorts doivent se frotter les mains : « On la toujours su, on l’a toujours dit !”

    Apparemment ce n’est pas seulement les Juifs qui attendent le “messie”, le peuple tunisien également. Or les Juifs ont su entre-temps qu’il ne viendra probablement jamais … mais quant aux Tunisiens ? Bref, le danger est réel, la démocratie tunisienne naissante est en danger de mort.

    * Amel Bergaoui : Révolution, désillusions ? La Presse de Tunisie, 03-12-2011, « Opinions », page III.


    * Wolfgang Freund
    : Franco-Allemand, Docteur ès lettres, ancien Professeur des universités (sociologie et sciences
    de l’information), correspondant de presse au Luxembourg. Ayant travaillé en Tunisie de
    1984 à 1995 (IPSI et Faculté de Droit).

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